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Quand on veut parler des dérives entraînées par l’utilisation des intelligences artificielles, on ne peut désormais plus s’empêcher de penser à « The Willy Wonka Experience ». Bien qu’il y ait déjà eu des évènements mettant le personnage de Willy Wonka à l’honneur, celui de Glasgow, en Ecosse, fut un échec total, et même selon certains, un fiasco. Pourtant, la publicité était assez attrayante :

En fait, en lisant ce qui est écrit sur ce post du réseau social X, l’image de gauche représente ce qui était promis, et à droite, la réalité vécue par les visiteurs. Certes, il y a une grosse différence. Le paysage de gauche est enrichi, féérique, avec beaucoup de détails présents, et sur l’image de droite, on peut apercevoir une sorte de hangar industriel avec deux ou trois bonbons de grande taille, quelques décorations en forme de canalisations, et un arc-en-ciel qui ne semble partager aucun point commun avec l’univers de Willy Wonka. On dirait qu’il a été ajouté uniquement pour combler un vide omniprésent.

(Cependant, sans vouloir me faire l’avocat du diable, je tiens à attribuer une mention spéciale pour les canalisations, il est vrai que les récits de Willy Wonka se passent dans une usine, et jusqu’ici, je n’ai vu aucune expérience immersive utiliser cet élément de décor)

Soit dit en passant, l’image de gauche a été générée par une intelligence artificielle, probablement Dall-E, et ne représente absolument pas le niveau de détails apporté à la décoration dans la vraie vie, aucun décor ne semble être produit par les organisateurs pour l’occasion! Comme s’ils avaient rassemblé quelques décors trouvés chez Emmaüs, AliExpress, ou encore dans un cagibi. Non pas que je prétende que ces décors sont de mauvaise qualité, ils pourraient très bien orner un jardin le jour d’un goûter d’anniversaire en famille, ou un spectacle scolaire de fin d’année dans lequel la qualité du décor importe moins. Mais lorsqu’il s’agit d’une performance publique, à 35£ l’entrée, et que beaucoup de gens se sont déplacés pour ça, et particulièrement des enfants, je ne pense pas que ce soit approprié.

Je ne blâme pas l’intelligence artificielle en elle-même, ni les possibilités merveilleuses qu’elles peuvent proposer, mais combien des dérives peuvent exister: entre les deep fakes qui peuvent permettre de détourner l’image de quelqu’un et/ou imiter sa voix, et les publicités trompeuses, des personnes ont décidé de s’interposer entre les possibilités de l’IA, et la population globale, en tentant d’abuser de leur naïveté, ou de leur sensibilité pour parvenir à des fins crapuleuses. Bien entendu, il existe des usages anodins, comme imiter la voix d’un doubleur connu pour créer une sorte de dessin animé bootleg, ou encore faire chanter des artistes célèbres sur des comptines d’enfants (cherchez « Johnny Hallyday IA » sur YouTube pour en avoir le cœur net). Ceci ne fait pas partie des mauvais usages liés aux intelligences artificielles.

Mais bon, imaginez que des mômes supplient leurs parents de venir se rendre à ce spectacle, ou que des parents achètent leurs billets en ligne, attirés par les images prometteuses, pour ensuite tomber sur ce hangar industriel rempli de décorations piochées dans un débarras, avec quelques spectacles présentés par des acteurs souvent médiocres?

Cette image ci-dessus me fascinera toujours autant. En fait, on ne dirait pas du tout que cela se passe dans l’usine de Willy Wonka, l’expression du visage de la femme et cette vapeur diffuse m’évoquent plutôt une photo prise dans un laboratoire de méthamphétamines tenu par une punk dépressive, sans vouloir l’offenser (certains internautes anglophones rêveraient de l’interroger en personne).

Enfin bref, beaucoup d’enfants ont été déçus dans le meilleur des cas, ou alors ont juste éclaté en larmes, si bien que beaucoup de parents ont décidé d’appeler la police pour dénoncer l’organisateur de cette foire catastrophique, aux multiples décorations bidons. Devant la foule de parents rassemblés dehors, et la présence de la police Ecossaise sur les lieux, l’organisateur a plaidé qu’il s’agissait d’un problème technique. Ça reste à vérifier, puisque si l’on compare l’image de leur site Web avec la réalité du décor, il manque quand même quelques dizaines de projecteurs, des sucettes géantes, des lanternes, des maisons miniatures, le faux gazon, etc. Il n’y a également aucun plafond décoré hormis celui du hangar maussade dans lequel le spectacle a eu lieu. J’ignorais que des problèmes techniques pouvaient faire disparaître des éléments entiers du décor… Enfin bref.

À titre d’exemple, il y a eu des expériences immersives de Willy Wonka au Michigan, qui ont bénéficié d’une qualité de production, et probablement d’un budget, largement supérieurs, et qui n’ont rien à voir avec celui de Glasgow, si toutefois on peut réellement le comptabiliser parmi les expériences immersives marquantes liées à l’univers de Willy Wonka. Peut-être dans le sens négatif? Sur l’image ci-dessous, le spectacle au Michigan est vraiment beaucoup plus animé en matière de décors, et les enfants présents à cette foire semblent beaucoup plus convaincus. Il n’y a toujours pas de sentiers entourés de sucettes géantes, avec des projecteurs partout, mais peut-être qu’un jour quelqu’un aura la merveilleuse idée de réaliser ce rêve? Néanmoins, on sent l’effort apporté, avec tous ces décors relatifs au monde du chocolat:

C’est un autre level de conception, et bien bieeeen plus proche de l’univers de Willy Wonka. La seule idée révolutionnaire sur le décor de Glasgow, c’est la présence de canalisations qui acheminent le chocolat, mais on ne peut pas penser à tout, d’autant plus que ces canalisations ne mènent nulle part. Ils auraient dû mettre « L’entrée des Gladiateurs » comme musique de fond, ça aurait au moins égayé l’ambiance (je parle de l’expérience immersive de Glasgow, celle qui est catastrophique, rassurez-vous).

Celui qui a joué Willy Wonka durant cette expérience immersive a même confié que l’ensemble de son discours était uniquement généré par une intelligence artificielle, ce n’était même pas du texte créé par un humain, ainsi se souvient-il d’une partie du monologue qu’il devait réciter (traduit en Français): « Il y a un homme qui vit ici, son prénom n’est pas connu, alors nous l’appelons l’Inconnu. L’Inconnu est un fabricant de chocolat maléfique qui vit dans les murs. » J’ai l’impression d’entendre un Segue tout droit sorti de 1. Outside de David Bowie, mais sans le côté original et intéressant.

Une des scènes mémorables du film de Charlie et la Chocolaterie consistait en la scène d’un tunnel noir tout plein de petites étoiles. Imaginez ce à quoi ça pourrait ressembler. Cela me rappelle mes vacances d’Automne aux Pays-Bas, c’était en 2006. Nous étions dans un Center Parcs moi et ma famille, avec mon oncle et mes cousines, et il y avait une grande piscine d’intérieur. Il y avait un toboggan en forme de tunnel avec des petites loupiotes qui scintillaient à l’intérieur, c’était vraiment fascinant.
Excepté que les organisateurs de la foire n’ont pas vraiment pensé à acheter suffisamment de toiles noires pour faire un tunnel, ni même la moindre guirlande électrique pour faire les étoiles. Au lieu de ça, le tunnel en question n’était constitué que d’un couloir délimité par des sortes de nappes, et les petites étoiles… C’étaient des miroirs de salle de bain. Quelle imagination, tout de même, surtout lorsqu’il s’agit de faire des économies.

L’acteur, qui ressemble à une sorte de faux Aphex Twin habillé en robe de chambre, se retrouve ensuite face à une étoi… Euh, un miroir de salle de bain duquel sort un vilain monsieur avec un visage argenté, avis aux âmes sensibles. Parfois, j’aurais aimé revenir en arrière dans le temps et venir consoler tous ces enfants, parce que même si les deux fillettes sur la photo ont l’air d’un âge avancé, c’est à ce moment-là que certains enfants ont éclaté en sanglots devant l’apparition de cet acteur avec une face de miroir. Oui, j’ai ce niveau de pitié dans ces moments-là. Ne serait-ce que parce que leurs parents ont payé l’entrée.

À la fin, non pas du spectacle, mais plutôt après que les gens aient manifesté leur colère, l’organisateur a remboursé tous ceux qui se sont plaints auprès de lui, tout en précisant qu’il regrettait que cette expérience ne soit pas arrivée au niveau escompté. Ce à quoi j’aimerais répondre: Oui, monsieur, mais lorsqu’on remplace des murs solides par des étoffes de tissu noir mal tendus, et que l’on passe d’un tunnel avec des jolies étoiles à un couloir qui ressemble plus à un séchoir rempli de miroirs, c’est sûr que passé un certain cap, ça ne fait plus illusion. Comme dirait notre Première ministre Elisabeth Borne, qui parle de la participation du RN à des manifestations, en se voulant impartiale, loin de tout préjugés envers les partis rivaux, tout en prétendant représenter les intérêts des citoyens au-delà des querelles de bistrot: « Ça ne trompe personne ». C’est la journée des citations, aujourd’hui! 🙂

Texte rédigé par Avgardisme © 2024, les images appartiennent à leurs auteurs respectifs. toute utilisation en dehors du contexte de la citation devra faire l’objet d’une demande express auprès de l’auteur.

PS: Tout troll digne d’un forum Français qui commenterait « Ouais mais c’étaient pas simplement des étoffes de tissu noir pour décorer, mais des vrais rouleaux de tissu, mdr prout, donc le décor est pas si mal, j’aurais bien payé 100£ pour venir! » verra son commentaire supprimé, et son adresse IP bannie de mon blog WordPress à vie.

Merci,
La Direction.

Salut à tous, je suis tombé aujourd’hui sur un article à propos d’Apple, et de ses fameux produits. Avant d’avancer plus loin, et ainsi clarifier ma position sur le sujet, je ne suis pas un grand fan d’Apple, et c’est le moins que l’on puisse dire. En effet, leur écosystème fermé, qui entraîne des hausses de prix arbitraires même pour des câbles qui ne portent désormais plus leur logo ni leur marque de prestige (Câble Thunder, je ne te vise pas), je pense que cette firme pourtant à l’allure historique commence à se reposer progressivement sur ses lauriers, à innover de moins en moins à travers le temps (en effet, retirer un port audio jack n’est pas une innovation mais une incitation à consommer des casques compatibles Apple, que l’on doit brancher alternativement avec le chargeur, c’est malin). Par conséquent, je ne suis pas fan d’Apple, mais je n’inciterai jamais personne à me suivre dans cette démarche.

Cependant, il y a ne pas aimer une marque, et juste en faire de la promotion outrancière. Je vais vous expliquer. Je suis tombé sur un article de Presse-citron ayant pour titre « Apple : Pourquoi tant de gens aiment leurs produits ? ». Je me permettrai de commenter chaque paragraphe progressif tout en créditant le site dont cet article est issu. Laissez-moi donc vous expliquer comment j’ai trouvé cet article racoleur, et combien il n’est absolument pas digne d’une analyse sérieuse, plutôt d’un compte-rendu partial et particulièrement complaisant envers la firme en question.

Les paragraphes d’origine de l’article seront en italique, et les miens en police d’écriture régulière.

Apple : Pourquoi tant de personnes aiment leurs produits ?

Apple a dans son ADN la simplicité. Cette simplicité se retrouve partout : de la création du produit à l’expérience utilisateur.

L’article commence bien. Plutôt que de retracer l’histoire de la firme Apple, nous avons directement accès aux pensées du rédacteur: « Apple is love, Apple is life ». Très crédible niveau argumentation.

Apple est adoré par ses utilisateurs de par son écosystème, son expérience et ses produits faciles à prendre en main. Je me suis plongé dans la stratégie d’Apple pour essayer de comprendre :

 Comment ont-ils créé des produits addictifs ?
 Comment ont-ils créé une marque que les gens adorent ?

Retenez bien que cela implique le fait que tous les utilisateurs sont contents de leurs produits sans exception, avec l’expression « ses utilisateurs », ou « les gens ». Le choix des mots est crucial, cette formule n’a pas été choisie par hasard. Vous verrez, ce sera important pour la suite.
De plus, quand l’auteur parle de « produits addictifs »… Mmh, peu convaincu. Bien que je n’apprécie guère Apple, je trouve dans leurs produits une certaine forme de prestige, un choix dans le design absolument exquis, et qui peut s’adresser réellement à certains utilisateurs. Et une efficacité réelle dans certains domaines qui se passerait de toute promotion. Or, l’auteur résume ces étapes de recherche et de développement, le fruit de cette production, à une sensation d’addiction. Au final, c’est un peu dommage de dire ça pour Apple.

Ensuite, il met un lien embarqué vers une vidéo YouTube dont le titre est: « Le secret d’Apple pour être aimé », avec en miniature Steve Jobs coiffé d’une couronne (niveau idolâtrie, comment faire pire).

La simplicité au cœur de leur ADN

Apple est adoré et détesté pour les mêmes raisons. On adore Apple parce qu’Apple est simple.

C’est dingue. Moi qui pensais que tous les utilisateurs aimaient Apple sans exception, voilà que l’article se détricote progressivement en disant finalement que les avis sont mitigés. Il s’est relu, l’auteur?

La simplicité implique d’être brutal. La simplicité est clivante. Soit les gens adorent, soit ils détestent.

Je n’ai pas compris l’usage de ces mots. On peut être simple sans être brutal, et pour ce qui est de clivant… Cela confirme donc réellement un clivage même au sein de la communauté Apple ? En quoi serait-ce un élément positif ?


Face ID est un bon exemple. Face ID est controversé, car beaucoup regrettent le button Home. La simplicité implique des choix et choisir divise.

Je n’ai pas compris pourquoi après deux paragraphes très succincts l’auteur décide de donner un exemple. Mais bon, soit. « Face ID est controversé, et « beaucoup regrettent le bouton Home ». Donc cela confirme qu’il y a un clivage au sein de la communauté, certains aiment, certains n’aiment pas. Après tous ces raisonnements tautologiques, je trouve que cette phrase tombe à pic: elle prouve que même d’un point de vue pro-Apple, certains de leurs choix ne sont pas appréciés de leurs utilisateurs, et que leurs produits ne sont pas aimés par tous.
Sans vouloir évoquer que Face ID n’est pas forcément un gage de simplicité, mais je ne voudrais pas en rajouter des tartines, et des tartines.

Si Apple voulait plaire à tout le monde, les iPhone seraient plus laids qu’une calculatrice Casio.

Au moment de renouer avec un simulacre de bon sens, voilà que l’auteur décide de se rapprocher du rassurant écosystème d’Apple, tout en s’éloignant de la logique populaire. En quoi une calculatrice Casio est-elle laide? Non seulement ça n’est pas expliqué, mais en plus, c’est donc un jugement de valeur. Certains trouvent probablement que les designs Casio sont agréables, surtout grâce au grand nombre d’options disponibles dessus, l’aspect technique n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Mais j’y reviendrai.

Je crois que cette phrase surinterprétée a été une excuse pour montrer cette image. Je l’ai déjà vue il y a une dizaine d’années, suite à la suppression du port jack audio chez les iPhone. Au moins cette image est authentiquement amusante, bien pensée, et faisant usage de l’humour par l’absurde :

Soudain, l’auteur ne semble plus vraiment se retrouver lui-même dans son propre magma, et décide de dire totalement l’inverse de ce qu’il prétendait plus haut :


Faire le choix de la simplicité, c’est faire le choix de ne pas être aimé. Cependant, faire le choix de la simplicité c’est faire le choix de l’accessibilité, de l’élégance, de l’innovation.

En conséquence, Apple est-il aimé, ou pas aimé? Franchement, on n’y comprend rien. J’allais dire que c’est du sophisme, mais à ce niveau-là, c’est même plus dissimulé. Si on fait le choix de la simplicité, c’est pour avoir un produit simple, pas nécessairement accessible, élégant, innovant. On dirait que ces termes ont été choisis pour faire joli.
Et puisque l’accessibilité, l’élégance, et l’innovation, ce sont des bons critères, théoriquement, ça devrait faire d’Apple une firme particulièrement aimée? On soulève là un paradoxe qui n’a pas été particulièrement décortiqué au long de ce texte. Au lieu de ça, cela renvoie une image d’Apple comme « ni bon ni mauvais ». J’entendrais d’ici Tim Cook dire: « Salut, salut! On vend des produits moyens, aimés de manière mitigée auprès du grand public. Cependant, nous véhiculons également une image de luxe. Venez consommer chez nous! »

Mais ce n’est pas tout, car la suite vient :


La simplicité n’est pas le seul facteur de succès d’Apple. Le leadership, la vision, le talent, l’imagination et le travail en sont autant. En revanche, la simplicité est un facteur récurrent qui transcende l’ADN d’Apple.

Que quelqu’un mette un compteur de mots « simplicité », parce que là, je crois que l’utilisation de ce mot est en train de crever les plafonds. Je vais pas étayer au sujet de ce paragraphe, car c’est rempli de poncifs peu structurés.

À partir de la fin de ce paragraphe, l’auteur va se dire qu’il a probablement suffisamment lavé le cerveau du lecteur, alors il va rentrer dans des mots techniques, qui semblent à première vue dépasser les connaissances du commun des mortels pour faire « sérieux ». Et pourtant, je vais vous démontrer que ce passage est encore moins solide que les paragraphes précédents. Je vais le faire à contrecœur, mais je préfère aller jusqu’au bout :

L’équipe : favorisez les idées plutôt que les process

Apple est organisé comme une startup. Pas de réunions inutiles, des équipes au nombre limité avec des personnes qui ont un pouvoir de décision sur chaque projet.

L’objectif : être dirigé par les idées plutôt que par une hiérarchie trop lourde.

Voilà pourquoi je méprise particulièrement les journaux numériques: les rédacteurs ont une idée solidement ancrée dans leur tête, et ils ne l’expliquent qu’au travers de schémas simplifiés voire parodique de la réalité entrepreneuriale, qui visent à abuser de la crédulité des lecteurs.

J’ai étudié les sciences managériales, il fut un temps, et un des éléments cruciaux à retenir dans cette discipline, c’est qu’aucun modèle managérial n’est parfait. Le fait qu’Apple soit organisé comme une startup n’est absolument pas un gage de qualité: dans la gestion d’une entreprise, aucun modèle n’est supérieur à un autre. L’auteur confond modèle économique, modèle managérial, et toutes sortes d’autres éléments.
L’auteur pose l’aspect d’une hiérarchie comme un élément rapidement encombré, et qui peut peser trop lourd dans la gestion d’une entreprise: ceci ne prouve pas qu’une hiérarchie peut devenir trop lourde, mais simplement désigner une ingérence au niveau de la direction. Une entreprise peut tout-à-fait fonctionner sur un modèle avec une grande hiérarchie sans souci.


Pour alléger la hiérarchie et se concentrer sur l’idée, il faut restreindre les équipes. Une petite équipe sur chaque projet amène à de meilleures idées. Impliquer beaucoup de personnes signifie beaucoup d’idées. Cependant, beaucoup d’idées ne signifie pas de bonnes idées.

Alors là, je ne sais même pas par où commencer. D’abord, je ne vois pas en quoi avoir beaucoup d’idées implique le fait d’avoir des mauvaises idées. S’il évoque la recherche et le développement, ce sont généralement des équipes assez soudées, quel que soit le nombre.
Cela signifie qu’Apple est simplement une entreprise à plus petite échelle, et pas forcément une entreprise plus efficace. Dans un aspect négatif, cela peut même juste démontrer que l’entreprise est moins connue que d’autres sur le même marché.


Une petite équipe permet plus de flexibilité et d’agilité, quel que soit l’avancement du projet. Une petite équipe allège les process. Quand le process est roi, l’idée n’est jamais la priorité. Plus l’équipe est grande, plus les process sont nombreux, plus les couches sont importantes, plus les idées se retrouvent diluées.

Bon, là, c’est un peu pareil qu’en haut. Utilisation d’un jargon technique inutilement complexe, uniquement pour en mettre plein la vue du lecteur.
J’en reviens à cette notion d’idée: selon l’auteur, avoir beaucoup d’idées est nécessairement synonyme de dilution, mais avoir moins d’idées, selon moi, c’est en ignorer certaines qui auraient le droit d’être écoutées. En gros, ça revient au même, dans les grandes entreprises, c’est le souk absolu, quel que soit le modèle utilisé. Y compris chez Apple.


Une bonne idée commence par une bonne équipe : l’équipe la plus petite possible.

Plus l’équipe est petite, plus la confiance est facile, plus l’exécution est efficace.

C’est à ce moment-là que j’ai eu envie d’arrêter de lire cet article: c’est sans cesse les mêmes idées qui sont répétées, à croire que le rédacteur est payé au mot. Je n’ai pas envie de redire que « petite équipe » ne signifie pas forcément plus efficace. L’efficacité signifie « d’obtenir le résultat attendu », et j’ignore en quoi la dimension d’une équipe pourrait y changer quoi que ce soit. Peut-être voulait-il parler d’efficience? Auquel cas, si on lit la définition d’efficience, cela signifie donc qu’Apple réduit les effectifs dans le but de payer le moins de charges possibles, au niveau de la masse salariale, niveau efforts, et pour éviter de tenter de coordonner des équipes nombreuses. Je ne vois pas en quoi c’est positif, cela m’amène à penser que les produits sont anormalement chers pour rémunérer des équipes moins nombreuses.

Le produit : entre bon sens et intelligence

La simplicité se retrouve avant tout dans leurs produits. Leurs produits sont brillants de technologies, incroyablement durs à répliquer, mais sont d’une facilité d’utilisation exceptionnelle.

« Entre bon sens et intelligence »… Bon sang, il n’y a même plus de contraste, dans le titre du paragraphe. C’est comme si je disais « entre gris clair et blanc albâtre ». Cela ne veut rien dire. On a l’impression que l’auteur n’a pas envie de s’éloigner de « Apple c’est bien », alors que le bénéfice d’utiliser les produits spécifiques d’une entreprise ne se limite pas qu’à une accumulation d’éloges.

Pour ce qui est de répliquer… J’ai entendu que la marque Oppo est particulièrement prisée en Chine, et que c’est un smartphone généralement deux fois moins cher. Evidemment, les modèles au design piqué à Apple sont de moins en moins nombreux, et l’appareil photo est bien moins perfectionné. Mais franchement, personne n’est à l’abri de la contrefaçon.

Les technologies utilisées dans les produits Apple sont déjà disponibles à la concurrence, même le processeur, vu qu’ils n’ont pas été foutus de produire les leurs depuis des décennies.

La simplicité est l’enfant chéri du bon sens et de l’intelligence.

Encore une formule sortie du chapeau magique de l’auteur… Punaise, il y a des talents qui se perdent. Si c’était une phrase un peu moins vide, je lui aurais suggéré de passer un agrégat de philosophie, mais là, il ferait un bon agent de publicité. Sans déconner.


A la sortie d’iTunes, le génie d’Apple était d’offrir n’importe quelle musique pour seulement 99 centimes. Usage illimité, pas d’abonnement, achat en un clic, accès instantané sur votre iPod. Le bon sens aurait suggéré à Microsoft de copier Apple, avec un prix fixe de 99 centimes par musique. Malheureusement, ils optèrent pour des points Microsoft, qu’il fallait d’abord acheter par centaines, pour pouvoir ensuite acheter les musiques sur le Zune Store.

Tiens, les poncifs sur Microsoft viennent tardivement. S’il avait confronté plus tôt le modèle managérial de Microsoft avec celui d’Apple, j’aurais dit que cet article serait presque crédible. Sauf que là, l’auteur prétend que si l’on verse 99 centimes de notre précieux salaire (ce qui me paraît le minimum, étant donné que les produits sont magistralement chers en amont), alors on peut écouter des musiques en illimité.

Ce qui revient à comparer l’incomparable. Déjà, Zune est sorti bien plus tard, et permet de télécharger des musiques hors-ligne. Ce qui pourrait justifier un prix supérieur, n’est-il pas? Puisque les consommateurs Apple tiennent tant à ce que le prix soit un gage de qualité.

Cela pouvait paraître ingénieux —dans l’intention de vendre plus— mais était en réalité : terriblement complexe. Aujourd’hui, personne n’est au courant qu’un Zune Store existe alors qu’iTunes est encore omniprésent.

Ou comment racheter la conscience des utilisateurs à dépenser 99 centimes sans rémunérer leurs artistes respectifs. Une démarche éthique à suivre, chers utilisateurs de iTunes.

Le parcours client : minimisez les choix

Le problème d’Apple dans les années 90 était principalement d’avoir trop de produits. À son retour en 1997, la priorité de Steve Jobs était de supprimer les produits inutiles pour se concentrer sur un cadrant simple : ordinateur portable / ordinateur fixe — grande consommation / professionnels.

Au diable la convergence numérique.

Essayez de trouver un ordinateur portable pour un professionnel chez un concurrent d’Apple… Les possibilités sont multiples, les gammes trop élaborées. Par exemple : Dell vous propose 7 modèles différents. Vous êtes perdus.

Ou alors on interroge un professionnel, et on encourage les petites boutiques informatiques, au lieu d’acheter un modèle tendance qui sera probablement remplacé l’année suivante. Ca compense niveau nombre. D’autant plus qu’Apple n’a pas autant de demandes à couvrir que les grands acteurs de l’écosystème PC, qui doivent assurer d’autres domaines que le traitement de texte, le montage vidéo, ou la navigation. Il existe des serveurs, des ordinateurs de gaming, des datacenters, etc. Le catalogue est plus large, car il correspond à des usages différents. Je ne me suis jamais senti perdu devant ce choix, mais je ne voudrais pas avoir l’air démagogue à mon tour.


Chez Apple, lorsque vous cherchez un ordinateur portable pour un professionnel : vous prenez un MacBook Pro.

Je vois d’ici le slogan: « Avec nous, vous n’aurez plus le choix. ». Même si je sais qu’il existe moultes versions chez Apple, ainsi que plusieurs variantes. Les différences sont encore moins notables que chez les PC portables. Pas si simple de choisir, finalement.

Simplifier la gamme, c’est simplifier les choix possibles. Personne ne dira qu’il n’y a pas assez de choix dans un Apple Store. En revanche, personne n’aime être bloqué devant une étagère à ne pas quoi savoir choisir.

Je comprends plus, il y a un choix, ou pas? Et est-ce que c’est une bonne chose, ou pas? Parce que si on recompte, avoir 4 choix au lieu de 7, c’est pas non plus la mer*e à boire.

Il faut minimiser les choix et faciliter la décision du consommateur.

… Et ainsi encourager les monopoles économiques. Effectivement, c’est un choix de taille.


La communication : créez des images mémorables

Apple vend des machines, mais Apple vend aux Hommes. Il n’est pas facile de vendre de la technologie au grand public. On tombe facilement dans un jargon incompréhensible : interface, gigabytes, serveurs, machine learning, blockchain…

Je crois que c’est partout la même chose, bien qu’Apple ait son propre écosystème, il s’insère déjà dans le monde de l’informatique, et subit les mêmes contraintes. C’est pas l’Eldorado.

La communication : créez des images mémorables

Apple vend des machines, mais Apple vend aux Hommes. Il n’est pas facile de vendre de la technologie au grand public. On tombe facilement dans un jargon incompréhensible : interface, gigabytes, serveurs, machine learning, blockchain…

Le bon gros cliché machiste du mâle viril qui sait compter les octets.

Pour présenter un produit, nous avons tendance à en faire une description. Une description, c’est facile. En revanche, une description rend le produit complexe. Une fiche produit n’a jamais été un bon outil de communication. Une fiche produit ne parle à personne.

Ce n’est pas la fiche qui fait le produit, mais bien le produit qui fait la fiche. Si un produit est complexe par essence, une documentation paraît être la meilleure solution. Ne nous égarons pas dans les apparences.

Pour rendre la communication efficace, il faut créer des images mentales mémorables et Apple excelle en la matière.

L’iPod : 1000 musiques dans votre poche. Une idée simple qui parle à tout le monde. Le piège aurait été de vanter la capacité de stockage avec des caractéristiques techniques qui n’intéressent personne (“8gb”).

Ainsi, selon vous, prendre l’utilisateur pour un ignorant dans le domaine paraît un choix plus conséquent que de tenter de vulgariser la science informatique. Pour rappel, la plupart des gens arrivent à estimer la taille d’un gigaoctet, de nos jours. On n’est plus en 2001.

Conclusion : Think different

Ou alors, arrêtez de penser. Chez Apple, on fait tout à votre place. Y compris le café.

La simplicité se retrouve à chaque étape chez Apple : de la conception du produit, à la vente en passant par l’optimisation du parcours client. Tout cela constitue une expérience exceptionnelle.

Bon, alors apparemment, la concurrence fonctionne avec de la magie, puisqu’ils arrivent à vendre beaucoup plus de produits sans passer par les mêmes méthodes. Qu’il n’a pas vrrrraiment expliquées.

La complexité est partout car la complexité est facile.

Non… Justement pas. Sinon ça ne s’appellerait pas complexité.

La complexité, c’est de ne pas choisir. La simplicité implique de choisir.

Détaille, parce que là, ton message est vraiment pas simple, contrairement à comment tu décris les publicités d’Apple.

Choisir la simplicité, c’est difficile.

Le plus difficile dans tout ça, c’est de chercher à trouver un sens à tes phrases.

L’article s’arrête là sans conclusion réelle. Moi je dirais que le plus simple, c’est d’acheter un ordinateur de la gamme PC traditionnelle, déjà parce que ça coûte moins qu’un SMIC, tout ça pour faire littéralement la même chose. Mais avec tous ces rondins de cuir pleins de dévotion pour tenter de réintroduire les produits Apple absents du marché courant, c’est sûr que ça va rendre la tâche plus difficile.

Bref, ce sont des phrases dont les mots sont détournés de leur signification d’origine. Avec un vocabulaire technique, certains feraient passer des vessies pour des lanternes. Comme je vous le répète, la dimension d’Apple n’est pas vraiment basée sur l’efficacité et l’efficience, comme pourrait le prétendre cet article, mais plutôt sur le prestige, et la démarcation de leurs produits par rapport à la concurrence. Le design plus concis peut aider justement à mieux refléter une image de luxe, ainsi qu’un mode de vie différent des autres consommateurs, voire même à simplifier les usages quotidiens (oh non je m’y mets à mon tour!).

Chaque entreprise a son propre modèle économique, et son modèle de management. Aucun n’est supérieur à un autre, tout dépend des situations. Sinon, des entreprises comme Microsoft, SONY, Motorola, Oppo, etc. n’auraient pas survécu jusqu’ici. Je vous invite à ne pas croire en ces articles sophistes, qui promeuvent des marques par la voie de la crédulité, plutôt que de comprendre l’enjeu réel des produits, et la démarche qui est derrière toute l’activité d’une entreprise comme Apple. Cet article de presse-citron, dont on voit glisser les dernières gouttes du presse-agrume de l’inspiration, ressemble à la mentalité d’Apple, mais ne s’inscrit pas là-dedans. Faites votre propre avis sur les produits du marché, sans passer par personne (enfin, pour ce qui est d’Apple, vous pourrez seulement si vous gagnez plus de 4000€ par mois). Sauf pour vous conseiller, mais pas vous influencer sur vos choix.

En attendant, je vous souhaite à tous une bonne soirée, et une bonne utilisation de vos produits, tant qu’ils siéent à votre usage personnel.

Bonjour à tous, une année de plus, et je n’ai pas publié d’article pour le nouvel An. Vous excuserez l’éventuelle absence, car j’ai été relativement frappé du Covid-19 ces derniers temps, et je me réjouis de m’en être quasiment sorti. Car ce n’est pas le cas de tout le monde, hélas, certains ne connaîtront pas 2023. Donc au lieu de vous souhaiter la bonne année comme ces sempiternels rédacteurs de blogs, je vais simplement dédier cet article à ceux qui seront désormais absents pour toujours.

Hum. Voilà. Je ne sais pas comment rédiger une minute de silence, donc je saute un paragraphe.

Je ne suis pas très coutumier de ce genre de pratique, du style « nouvel an, nouvel article » comme ce fut le cas de celui sur Bob l’éponge en Janvier 2022 (il y a un an!) car c’était une pure coïncidence si j’ai rédigé ça début Janvier. Mais s’il y a des gens qui à la fois ont l’inspiration et l’envie de poster un article spécial nouvel an, grand bien leur fasse. Du moment que ce ne sont pas des articles du style « Nouvelle année, waow! Je me suis coupé les ongles des orteils. Et vous? Pied gauche, ou pied droit? ». Enfoirés qui pratiquent le fan service. Comment? Mais j’ai rien dit du tout. 😀Remarque certains font ça toute l’année…

Concernant le thème des pieds, je sais pas si vous connaissez Tiktok, mais c’est fou le nombre de lives qui affichent des femmes en train de dévoiler leurs pieds à la vue des spectateurs. Cela fait un certain temps que j’utilise cette plateforme, et oh bon sang, c’est dingue combien à chaque fois qu’une gonzesse affiche ses pieds à l’écran, le nombre de spectateurs bondit de 11 à soudain 300 spectateurs seulement en un quart d’heure.

Je n’invente rien, enfin, après je ne juge pas. Mais dans la section Live de ce réseau, je ne vois plus que des filles qui notent des prénoms, des sessions de gaming Mario, des femmes qui montrent leurs pieds, ou encore de l’urbex avec des complices qui font semblant de jouer un monstre ou un psychopathe au loin et qui fait semblant de poursuivre les hôtes du live. Faites gaffe à pas trop crier au loup, les gars…
Sans vouloir créer un hors-sujet, dans tous les cas, les politiques de Tiktok sont devenues assez sévères depuis que des personnes très jeunes ont fait leur apparition sur le réseau, en effet, désormais on voit carrément des Lives se faire signaler à l’administration de Tiktok tout ça parce qu’une femme a montré ses pieds (accusée de « nudité »), ou encore, durant un live où des gens qui faisaient des acrobaties, un des gérants du gymnase s’est amusé à attraper une fille et à la porter. Ils s’amusaient bien, ils riaient. Mais là aussi, à la grande surprise générale, le Live a été signalé par un spectateur pour « actes périlleux »… Pour le dernier je comprends de très loin, c’est un peu casse-gueule les acrobaties, mais le premier, non.

À propos de contenus disponibles sur Internet, j’ai vu une vidéo sur YouTube récemment qui m’a un peu marqué sur comment les gens interagissent réellement avec la notion de vie privée ou de donnée personnelle :

Alors évidemment, YouTube n’est pas la meilleure plateforme pour parler de ce sujet, mais il faut bien avoir une source d’informations, surtout lorsque celle-ci est autant biaisée par la partialité des YouTubeurs et la présence d’innombrables publicités. C’est donc l’endroit parfait pour rédiger des critiques structurées inspirées de faits réels, car la réalité des YouTubeurs est plus frappante que certaines informations vues à la TV ou dans des flux RSS. Certains YouTubeurs qui sont des vrais produits de cette plateforme disent: « Lorsque c’est gratuit, c’est nous le produit ». Sauf que YouTube est déjà financé par la publicité, et par conséquent n’est pas un service gratuit.

Si bien que, en suivant ce schéma, d’autres personnes ont avancé que c’était probablement le cas dans Windows 10 et Windows 11, qu’il y avait des trackers, des mouchards, et d’autres services de télémétrie. Accessoirement, je dirais que cette éventuelle collecte de données aurait dû être encadrée par la Loi Informatique et Libertés de 1978 avant de finir dans le collimateur de l’inquisition d’Internet, et que Microsoft aurait dû s’y conformer vu que son système de données est installé en France, et que lorsqu’il est installé sur un PC Français, la loi Française et la loi Européenne s’appliquent, mais ce n’est pas le sujet de cet article.

La vidéo commence (sans introduction ni jingle débile) sur une voix-off à fort accent Américain, avec pour unique illustration une capture vidéo d’un bureau surmonté d’une fenêtre de logiciel de sniffage réseau. Jusqu’ici on pourrait reprocher à la vidéo sa nature opposée à la vulgarisation informatique, étant donné l’aspect lacunaire de ses explications, mais encore une fois, ce n’est pas le sujet. Ce YouTubeur enchaîne directement sur la corde sensible: « Nous avons tous entendu parler que Windows collecte des informations, afin de les vendre à des firmes de publicité […] » bla bla bla, et également au diable, au concierge, et à votre professeur de piano. Bref de la soupe clictiviste qui ferait presque de l’ombre à Edward Snowden si on n’avait pas déjà entendu ce rabâchage depuis 2015.

Je peux paraître un peu abrupt à mon tour, mais lorsque j’entends ça dès les premières secondes, je me dis que cette vidéo part simplement du mauvais pied. Déjà parce que ces légendes qui consistent à raconter que Microsoft collecte des données pour les revendre à des publicitaires, c’est juste un poncif utilisé, vu, vu, et revu, et dont la véracité est très relative. Déjà parce que ce n’est pas le système d’exploitation qui organise cette collecte, mais plutôt le navigateur Microsoft Edge intégré, qui traite les requêtes HTTP et HTTPS au sein de Windows, et de l’expérience de navigation. Oui ce navigateur est un peu omniprésent dans Windows, mais j’y reviendrai, pas de panique. 😊

Pour résumer la vidéo, le mec lance une instance de Wireshark (un logiciel pour analyser le trafic sortant/entrant réseau sur une carte réseau spécifique) dès les premiers instants où Windows 11 a été installé. Et là, d’un coup, il constate que des services Windows en arrière-plan font appel à des sites Web extérieurs (protocoles HTTP et HTTPS), alors qu’il n’a démarré aucun logiciel de navigation, ni aucun logiciel faisant appel au réseau tout court. C’est vrai que c’est troublant, sachant qu’un bureau Windows tout frais n’a normalement pas besoin d’accéder au réseau d’emblée. Dès lors, le YouTubeur (probablement docteur en informatique, ou pas) en déduit que Windows 10 voire même Windows 11 sont truffés de télémétrie.

Sauf que voilà, c’est là que le diagnostic superficiel de cet individu et que son esprit critique s’arrête. En effet, il parle de télémétrie alors qu’il s’agit d’instances de Microsoft Edge qui font appel à ces sites en arrière-plan. Jamais Microsoft ne confierait la collecte de données télémétriques à une entreprise tierce. Il n’y aurait aucun intérêt ni commercial, ni technique à faire cela dans le cadre de données systèmes. Surtout avec le protocole HTTPS, même si ça reste à vérifier.

En réalité, le gars en question a réussi à trouver un trafic réseau sortant, mais est uniquement tombé sur des données qui ont été récupérées par une instance cachée de Microsoft Edge, dont l’unique but est d’afficher des sites d’information de manière plus fluide et plus rapide lorsque l’utilisateur survolera le widget météo. D’où justement cette omniprésence de l’information au sein du système d’exploitation Windows, qui peut devenir problématique car tout le monde n’est pas un consommateur invétéré d’informations, or c’est devenu un des piliers centraux de Windows.

J’ose même pas imaginer la facture du forfait si quelqu’un utilise Windows 11 sur 4G… Mais bon. On va interroger la section « Commentaires » de YouTube, peut-être aurons-nous quelques éclaircissements à ce sujet.

Pas de pot, parmi les 10 commentaires hissés en haut de la vidéo, on tombe sur un troll Linux. « Unlucky »… Pas de veine, en effet. Je vous traduis le commentaire dans la langue de Molière: « J’aime quand les gens prennent le temps de montrer COMBIEN les compagnies sont affreuses à ouvrir tant de portes sur nos informations personnelles, sans nous le dire, et sans que les gens le savent. Je suis tellement heureux d’avoir migré un maximum d’appareils sur Linux ».

Ah oui, quel drame. Nous te soutenons tous dans cet épisode tragique de ta vie. Alors que des pays en voie de développement n’ont même pas accès à des outils informatiques quels qu’ils soient, tu te sens obligé de devoir faire de la publicité pour Linux uniquement pour avancer les 10mn de paix qui suivent l’installation, puis pour finalement avoir des tonnes de données collectées lorsque tu ouvriras ton navigateur. Que ce soit sous MacOS, Windows ou Linux, naviguer sur Google (ou un autre site du genre) revient au même. Les données personnelles circulent sur le réseau, pas uniquement au sein du système d’exploitation. Effectivement, permuter vers Linux ne s’avère pas du tout être la solution, et même les navigateurs open source font usage de télémétrie.

Bon, allez, foin de tous ces commentaires sophistes qui font usage d’une publicité encore plus larvée que les publicités commerciales qu’ils tentent de dénoncer. Windows 10, voire Windows 11, selon cette vidéo, lance des instances cachées de Microsoft Edge afin d’obtenir des pages Web de sites d’informations quelconques afin de les délivrer plus vite aux utilisateurs. Ce qui explique la présence de sites publicitaires appelés: une page Web tout-à-fait conventionnelle est chargée en silence, et lorsque l’utilisateur survole le widget météo, les « news » sont affichées, incluant des publicités. L’auteur de la vidéo n’avait pas poussé le diagnostic aussi loin, et avance qu’il s’agit de télémétrie. Je pense que selon ce principe, beaucoup de gens accusent sans avoir assez d’éléments de preuves.
Sauf que d’un autre côté, l’utilisateur n’a pas demandé à ce que ces ressources soient chargées en arrière-plan, car cela utilise beaucoup de trafic, et n’est pas obligatoirement conforme aux demandes des consommateurs. Tout le monde n’a pas envie de consulter spontanément des sites d’information, et on croirait presque que ces sites sont des prétextes utilisés par Microsoft pour charger silencieusement des Javascripts pourris et autres trackers durant l’utilisation, tout en disant « délivrer du contenu plus rapidement ». Cela pose un problème d’éthique surtout lorsqu’il s’agit effectivement de données personnelles qui sont traitées derrière.

Mais n’allons pas croire que dès que Windows démarre, Microsoft commence sa collecte de manière dissimulée. Après tout, les gens ne réagissaient pas lorsqu’une barre d’outils toute pourrie était installée à leur insu dans Internet Explorer, durant les années 2000. Et ils s’en foutent royalement de lire les conditions d’utilisation tant qu’ils peuvent jouer à Candy Crush Saga sur fond de musique à la Game Maker. Maintenant, ils ne sont plus contents, car cette collecte s’avère excessive. Microsoft, Google, Apple, Facebook ont pris la place de ces petits fabricants de spywares, après les avoir jartés à coup d’antivirus avant de prendre la place de ceux qui « collectent des données ». (Oui, hein, y’a pas que Microsoft, et ces YouTubeurs sont en train de pester contre eux alors qu’ils sont en train d’utiliser YouTube en ce moment, lequel appartient à Google, lequel fait encore pire que Microsoft, leur moralité ça doit être « Faites ce que je dis, faites pas ce que je fais » j’imagine). Je voudrais même pas parler d’Android, lui c’est carrément la palme d’or de la collecte d’informations. J’ignore pourquoi il passe autant sous les radars.

Cette vidéo n’a aucune valeur pédagogique, et aucun intérêt sur le plan de l’épanouissement. C’est juste un ramassis de découvertes techniques qui essaye de s’amasser en un esprit de synthèse improvisé et nauséabond. Vous n’apprendrez rien de cette vidéo si vous connaissez déjà les politiques de collecte d’information qui sont pratiquées depuis des années, et qui sont restées toutes aussi opaques. Et ce, quelle que soit l’entreprise maîtresse.

Enfin bon, après cet article à l’eau tiède, un peu de contenu pour équilibrer le taux de sel contenu dans cet article. Voici le moment que vous attendiez tous, d’autres screenshots bizarres issus de Tiktok :

Une maison à l’allure ancienne remplie de peluches Bisounours.
Concours de dessin le plus rapide type manga en moins de 45 secondes. Là c’est la tête de Luffy, il a recommencé plusieurs fois. 😂
Un type qui mange des spécialités asiatiques. Grop grop grop grop !!!
Une session de jeu avec Super Mario World affiché à l’écran.
Le jeu du serpent… ça y’en a partout. Tout le temps. C’est omniprésent aussi. Mais ça fait partie de Tiktok.
Une session de jeu de parkour sous Minecraft en mode créatif.
Bon là, j’ignore si WordPress va apprécier, mais voilà, ça fait également partie de Tiktok.

J’espère dans tous les cas que vous avez apprécié ce contenu très informatif et très ludique, mais peu lucratif, poil au pif, j’ai abordé un sujet sérieux puis délivré quelques captures d’écran issues de mon expérience sur le réseau Tiktok, ça reste quand même très amusant de pouvoir naviguer sur des réseaux sociaux et de découvrir autant d’endroits étranges qu’inhabités, et où on a l’impression d’être un vrai pionnier, c’est une façon de s’évader de cette société morne, et de cet Hiver rude, de temps en temps.

Bien évidemment, ça reste assez peu exhaustif, et il y a probablement d’autres choses à découvrir, mais personnellement je pense avoir fait le tour du pourtour. 😂

À tchaô, bonsoir.

C’est un incident dramatique qui a eu lieu dans Marne-de-Marne, une petite ville paisible qui se situe au bord de la Marne, dans la région de la Marne. M. GNOLE, de son prénom Guy, avait commencé paisiblement son week-end en allant ramasser son courrier, la veille.

« Vous voyez, là, j’ai reçu un petit papier du livreur UBS Gaulissimo, qui me dit que mon colis n’a pas pu être livré. Du coup, c’est indiqué que le livreur repassera Samedi entre 8h30 et 17h30. Ne sachant vers quelle heure il repassera, j’ai donc préféré l’attendre directement en bas de chez moi. »

La propriété de Guy GNOLE est une petite maison avec jardin, lequel mesure tout de même 120 mètres de longueur. Afin d’attendre le livreur, M. GNOLE a décidé de prendre un fauteuil grenouille, un bon livre, et quelques saucisses Justin Brimade à grignoter.

« Je devais attendre la livraison d’un tournevis. Tout s’est bien passé les premières heures. Même si de temps en temps, je voyais des fientes d’oiseau tomber sur mon livre, le temps était assez agréable. Le vent aussi, me jouait des tours, en tournant les pages de mon bouquin. »

C’est vers 16h que le drame s’est déroulé, ne pouvant pas revenir dans sa maison, de peur de manquer l’heure dite, Guy a décidé de rester à attendre dehors pendant tout ce temps. C’est à ce moment-là que les symptômes sont survenus. Le livreur n’étant toujours pas vu à l’horizon.

« J’avais une sensation de palet sec. Je n’avais rien bu ce matin, de peur de manquer la livraison, je n’ai pas décidé de rebrousser chemin; du coup, j’ai commencé à avoir des hallucinations, je voyais 36 chandelles, et mon cœur s’est mis à palpiter. J’ai cru que c’était la fin. »

Heureusement, sa femme l’a aperçu à travers la fenêtre en train de faire une crise de contorsions dans son fauteuil grenouille, et lui est venu en aide. La crise de déshydratation s’est accompagnée d’un burn-out psychologique, ayant mené rapidement M. GNOLE à devoir être accompagné aux urgences.

C’est alors que le livreur arriva aux alentours de 16h15, avec son colis. Ne s’étant même pas interrogé sur le sort de M. GNOLE, et ayant constaté qu’il a été embarqué dans une voiture, dans laquelle sa femme l’a accompagné, il a tout de même eu le sang-froid de mettre un second papier dans la boîte aux lettres: « Vous étiez absent lors de la livraison, le colis sera mis dans un point-relais. Adresse: Restaurant des Quinze-Vingts, 12 rue des Invalides, passage des Rescapés, 51000 MARNE »

Il n’y a rien de tel que de se faire livrer à domicile, même si c’est plus cher, on sent toujours le professionnalisme de la boîte, et ça empêche d’aller chercher ses colis à pétaouchnoc.

« Et c’est comme ça que je me suis retrouvé dans un lit d’hôpital. Le pire, dans tout ça, c’est qu’ils n’ont même pas eu la bienséance de m’appeler une seule fois sur mon téléphone mobile », conclut Guy GNOLE.

Moralité: Même quand on reçoit des douches froides dans la vie, on n’est pas mieux préparé face à une crise de déshydratation.

N.B.: Aucun de ces évènements n’a eu lieu à ma connaissance, c’est un article purement satyrique, que je me suis permis d’intituler « Parodie » afin que tout le monde puisse comprendre la nature de cet article.

Bien que mon blog ne parle pas très souvent de critiques de films, je me suis permis d’en rédiger une de manière un peu improviste, car j’ai vu ce film récemment, or il s’est retrouvé critiqué de manière très acide, alors que je pense que c’était surtout une partie de plaisir à le regarder. Pour moi en tout cas! Trouvant cela injuste, et bien que mon blog ne soit pas très « buzzé », dans les paragraphes suivants, je vais m’efforcer à décrire ce que j’en ai pensé, afin que je puisse donner à mon tour une note à ce film drôle.

J’ai connu ce film surtout en pensant que c’était une suite à la série Sherlock de 2010, où le célèbre détective fut incarné par Benedict Cumberbatch. Je regardais souvent ce feuilleton à la télévision durant cette période, dont les épisodes se déroulent plutôt dans une époque moderne. En réalité, ce film n’a absolument rien à voir avec cette série, car l’acteur principal est plutôt Will Ferrell, lequel ressemble vaguement à Cumberbatch. Cela fait trois ans que je voulais le voir, ce fameux film. Apparemment il a été mal accueilli par la critique, et pourtant personnellement il m’a fait rire aux éclats comme peu de films l’ont fait durant ma vie. Il se déroule majoritairement dans la banlieue de Londres, à l’époque Victorienne, même si parfois on voit quelques scènes aux Etats-Unis. Depuis leur point de vue américain, et moquant gentiment les anglais, l’atmosphère de l’époque Victorienne est cependant très bien restituée, de manière un peu décalée, mais toujours dans le réalisme de l’époque. Un portrait acerbe mais cruellement réaliste et bien senti de la société de l’époque, sans pour autant tomber dans une image abjecte, ou surinterprétée. Les apparences un peu enjouées des acteurs principaux, au travers des codes d’époque, deviennent le diapason d’un humour très incisif, avec des quartiers pierreux sur lesquels pèse un ciel bas et lourd, menaçant toujours de faire éclater à tout moment une pluie battante. Leur maquillage aussi est assez prononcé, ils font quasiment penser à des clowns augustes. 🙂 Bienvenue en Angleterre! Enfin, celle vue par les Américains. À propos de langues et d’origines, je l’ai regardé en VF, mais j’ai écouté quelques extraits en VO, avec cet accent anglais absolument pompeux… « Murder at Buckingham Palace! », s’écrie Sherlock Holmes dans unes des scènes du film; avec un air de fausset outragé, qui s’exprime dans un anglais royal totalement absent de rhotacismes, aux antipodes d’un Américain nasillard et très articulé.

À partir d’ici, attention, il peut y avoir quelques spoilers. Enfin, quelques dévoilements. Vous serez prévenus! Ne m’en voulez pas, ni à la voix-off, ni à l’auteur.

Alors concernant l’intrigue du film, oui, il y a une, elle est clairement définie, mais elle n’est pas très centrale. Ce sont surtout les multiples allures comiques, et allusions aux XXIème siècle donnant des airs anachroniques au film durant tout le long qui font légion: usage de l’électricité à outrance, passants qui s’exclament « Ce sont des fake news! » devant les petits enfants qui distribuent des journaux, etc. Le Sherlock que l’on voit ressemble dignement à celui décrit dans les romans, en tout cas dans les apparences. Sauf que celui dans ce film dévale rapidement vers tous les travers de la société Anglaise de l’époque. Malgré ses apparences chiques et mondaines, qui sont intactes, il se comporte quasiment comme un détraqué: accroc à la cocaïne, il demande sans arrêt où est son opium, il mange des oignons crus, Mrs Hudson couche avec plein de gens dans la chambre de Watson, y compris avec Albert Einstein (je viens de checker, il devait avoir 10 ans à l’époque… Mais bon. J’ai l’impression qu’il y a aussi une allusion à Hercule Poirot dans l’une des scènes, même si ce n’est qu’un figurant qui lui ressemble beaucoup, et qui ne prononce rien), ils font des selfies avec la reine d’Angleterre grâce à un vieil appareil photo au magnésium tenu par le trépied, en faisant la moue, le pauvre Holmes vomit dans une corbeille en voyant un cadavre, soutenant qu’il « supportera tout de même cette vision », mais malgré tous ces dysfonctionnements intellectuels, le fameux Sherlock arrive tout de même à faire sortir par les fentes des idées inexplorées ses étincelles de génie, à la grande surprise des gens qui l’entourent et qui en attendent beaucoup de lui, même si pour tout le monde, ses hypothèses paraissent farfelues.

Regardez-moi cette expression ampoulée de la lèvre inférieure ! Hé, psst… Vous trouvez pas qu’il fait un peu penser à Julien Lepers…?

Il n’arrête pas de changer de couvre-chef durant tout le film, comme si c’était une préquel aux vraies aventures de Sherlock Holmes, du plus commun au plus ridicule, jusqu’à enfin trouver le chapeau idéal à la toute fin du film. En revanche, ce qui m’a un peu déplu, c’est le fait que dans un accès paranoïaque, il dénonce le docteur Watson lui-même, en tant qu’assassin des témoins contre le cas de Moriarti, et on découvre à la fin que c’est Mrs Hudson la coupable. C’est un peu emmêlé. On dirait que les scénaristes n’avaient pas envie de faire entrer de nouveau coupable dans l’intrigue, et ils ont décidé de piocher dans l’entourage de Holmes pour trouver des délinquants, d’autant plus qu’on découvre également que le Moriarti qu’ils voient est en fait un leurre, le vrai Moriarti ayant émigré aux Etats-Unis!

Parfois, l’intrigue semble un peu piétiner, et on sent que les acteurs sont un peu à bout de souffle, certaines séquences ne s’enchaînent pas de manière très naturelle, comme si le scénario était au bout du rouleau. Mais après un certain temps, ça se met à repartir. Bref, je ne sais pas si j’ai abordé tout le film sur tous les points de vue, mais oui, le Sherlock Holmes présent est le vrai, bien qu’il possède plein de travers qui sont mis en évidence durant tout le film; c’est peut-être ce qui a déplu aux gens, peut-être que ce Sherlock est un peu trop délirant aux goûts du classique cinématographique associé à l’image du personnage, et il y a des scènes assez gores. Ils font vraiment passer les Britanniques pour des cinglés habillés comme des tapis rouges, vivant aux bords de banlieues violentes et crasseuses, usant de substances illicites. En attendant, moi j’ai beaucoup apprécié ce film, et j’ai même acheté le DVD en importation histoire de réécouter le film en entier, mais avec l’accent anglais Britannique complètement gonflé artificiellement, volontairement pour mettre en scène des tournures très formelles qui confinent au comique dérisoire. Car la VF enlève un peu le style pompier voulu par les scénaristes à l’origine.

Une des scènes m’ayant le plus amusé, c’est celle dans la bande-annonce où l’on voit Sherlock essayer de tuer un moustique posé sur un vivarium avec des guêpes tueuses. En effet, la veille, Holmes et Watson avaient reçu un colis piégé par Moriarti. Il a réussi à tuer le moustique avec une batte de cricket, mais hélas, il a également fissuré la vitre du vivarium contenant les guêpes tueuses. Du coup, l’instant suivant, le verre se brise de partout, et les guêpes sont libérées dans la pièce. Le réflexe du docteur Watson? Sortir son pistolet, et essayer de tirer sur les guêpes qui sont en train de piquer par dizaines. 🤣 C’est énorme.

Donc, en conclusion et après l’avoir regardé entièrement, bien que ce soit plus un film de comédie qu’un film policier, c’est 3/5 pour moi, ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais il a eu le mérite d’être bien produit, avec quasiment aucun défaut, si ce n’est une légère inconsistance au niveau du déroulement des séquences après le milieu du film. Le montage de l’introduction fait aussi fait un peu pêle-mêle, entre les flashbacks et les références au déroulement du film. On dirait que des couches ont été rajoutées après avoir révisé le script. Même si l’humour démarre très rapidement: la première scène présente un Holmes jardinier qui chérit une sorte de poireau gigantesque dans son potager bien parcellisé, comme s’il était nourri aux OGM. Au moins, de ce côté-là, l’humour ne patine pas trop, et vient rapidement.

Score: ★★★ (3/5)

Ces connos de chez WordPress ont quasiment supprimé toutes les options de mise en forme, donc je ne peux pas colorier les étoiles en jaune, ou même certains passages afin d’annoncer qui contiennent des spoilers. Au diable les améliorations faites pour le plaisir de changer les choses. Merci de votre attention tout de même, et rendez-vous dans un autre article, chers lecteurs ! 😂

Bonjour, et tout d’abord, bonne année 2022 à tous! Oui en effet, j’ai accidentellement choisi le jour du nouvel an pour publier un article sur un sujet un peu inattendu. Mais bon, je vous souhaite tout de même des grandes nouveautés dans votre expérience de vie, et surtout mes vœux de santé, contrairement à moi qui suis tombé malade beaucoup de fois durant 2021.

Chouette, encore une année de plus…

Comme d’habitude, je vois débarquer au moment le plus opportun cette chère voix-off pleine de bon sens, et toujours autant de bonne humeur. Hé bien qu’est-ce qui va inaugurer cette nouvelle année sur le blog d’Avantgardiste, qui roule depuis 12 ans, alors que de grands évènements frétillants se pointent à l’horizon? Je vais prendre ne serait-ce qu’un exemple, comme les élections présidentielles, avec la participation exceptionnelle de l’écrivain polémiste Eric Zemmour, qui a décidé de quitter les bancs de la rédaction pour venir s’essayer sur des terrains plus ardus, que sont les domaines de la candidature politique, et les campagnes présidentielles. Qui sait, peut-être aura-t-il davantage de choses à nous annoncer lorsqu’il aura acquis les 500 signatures!

C’est joli tout ça, mais où est le programme, les français veulent un programme! Où est le sien?

Attendez monsieur voix-off, malgré toutes les attentes pétillantes des français, et les défis que nous réserve le XXIème siècle, n’ignorez pas que l’on ne programme pas une candidature comme l’on programmerait son lave-linge. Dites plutôt ça à Emmanuel Macron, du coup.

Ha, hé bien voilà, madame Marine Le Pen. Tout de suite des insinuations !

Bref, en effet, 2022 sera assez spécial tant sur le niveau politique que sur le niveau intellectuel. C’est ainsi qu’à ce titre, après cet intermède sur le monde politique, et sans transition fastidieuse, je vais vous parler de la série Bob l’Éponge diffusée actuellement sur Gulli, que je regarde actuellement, et que j’ai souvent regardée sur Nickelodéon en 2007 lorsque j’avais Canal Satellite, et dont certains détails ont attiré mon attention.

Alors déjà, histoire de resituer le contexte, Bob l’Éponge Carrée (Spongebob Squarepants en anglais) est une série animée télévisée créée en 1999 par Stephen Hillenburg. Avant de se lancer dans l’animation, ce jeune étudiant américain faisait ses études à l’Institut Océanique du Comté d’Orange en Californie. Il a créé cette série d’animation après avoir fait un premier essai dans la bande dessinée « La zone intermarée » (allusion à l’interzone de William Burrough) dans les années 80, ce qui prédit à mon avis l’aspect un peu surréaliste de la série. Sa passion pour l’animation n’a cessé de croître, pour que petit à petit, il fît de l’animation expérimentale en 1993, pour se retrouver dessinateur, puis producteur, scénariste et animateur en 1995, avant de créer sa propre série en 1999. Le dessin animé lors de son lancement connaît un succès immédiat dans le pays, la popularité ne cessant de croître après 2000. Bob l’éponge carrée a même eu droit à son premier film en 2004. Les saisons s’enchaînent, d’autres films de la série ont été produits en 2015, puis en 2020 (pour cette année, le film fut exclusivement publié sur Netflix, à cause de la pandémie du Covid-19 qui a retardé la production de cette version).

Bob l’éponge

Pour dire, cette série bénéficie d’une large audience. En même temps, le côté un peu loufoque, le fait que ça se passe sous l’océan, avec de l’eau partout, des bulles, des animaux marins sympathiques, le dessin assez épuré, ainsi que les couleurs pétillantes, le dessin animé avait tout pour plaire autant aux petits qu’aux grands. L’intrigue de la série se passe dans un restaurant appelé « Le crabe croustillant » (The Krusty Krabs), tenu par un crabe nommé le capitaine Krabs, où sont cuisinés et servis des burgers du jour. Bien que bon nombre d’épisodes ne se passent pas exclusivement dans le restaurant, c’est le lieu et la place centrale, car au moment où je vous parle, Bob l’éponge est en train de faire cuire des burgers, et de suivre scrupuleusement les indications d’une recette tenue secrète par le capitaine, qu’un antagoniste ne cesse de vouloir subtiliser: Plancton! (aka Plankton en V.O.). D’autres personnages interviennent dans la série, comme bien évidemment Bob l’éponge lui-même, le personnage principal qui est embauché en tant que cuisinier, mais aussi Carlos le calamar, qui assure l’accueil et le paiement à la caisse du restaurant (en anglais, son nom est Squidward, un jeu de mot entre « Squid », poulpe, et « Edward », le prénom Edouard). Le meilleur ami de Bob s’appelle Patrick l’étoile de mer (ou Patrick Star, littéralement l’étoile, en anglais, vu que ces animaux marins sont en forme d’étoile). Ca me rappelle ce séjour que j’ai fait en Loire-Atlantique, récemment, et il se trouve que lorsque je me suis promené sur la jetée, à marée basse, j’ai croisé une étoile de mer en train de nager dans un bassin, et…

— On s’en fiche pas mal, de la vie que tu mènes mon gars, raconte la suite des évènements, histoire qu’on sache pourquoi tu publies un article aussi longtemps après le dernier.

Bon, bon, voilà j’ai simplement croisé une étoile de mer dans un bassin d’eau de mer, et qui bougeait dans l’eau, donc elle était bien vivante, et c’est un animal qui semble bien sympathique, contrairement à la voix-off. Rappelez-vous que tout le monde n’est pas allé à la mer, durant leur vie, car comme dirait le grand sage Jean-Pierre Coffe : « Il y a des gens qui n’ont jamais vu la mer! Nous sommes des privilégiés, pensons à des gens qui n’ont rien! À ceux qui voyagent pas, à ceux qui sortent d’une école où ils se font chier avec les mêmes cons qui ne leur apprennent rien! La situation est consternante! ça me désespère, de penser ça. »

Auquel cas, j’aurais bien aimé lui suggérer d’arrêter de penser ça, mais c’est un peu tard, car à l’inSTAR de ce pauvre Stephen Hillenburg, ces deux personnalités publiques sont déjà décédées. Hé oui, c’est vraiment dommage, mais pour moi, il est impossible de ne pas pouvoir continuer à vous parler de la série dans ce billet, car non seulement c’est une façon de rendre hommage, mais en plus la suite va regorger de détails tous aussi intéressants les uns que les autres.

En effet, la plupart des intrigues des épisodes tournent autour du secret de la recette du pâté de crabe. Laquelle est inscrite sur un petit papier blanc, que le Capitaine Krabs se garde bien de dévoiler à quiconque. Sauf à ses employés, car sinon Bob l’éponge ne pourrait pas cuisiner ladite spécialité de ce restaurant de la contrée océanique de Bikini Bottom. Autrement, le reste du menu proposé dans cet établissement de renommée n’est que rarement explicité dans la série. On peut parfois lire des pancartes, quand elles ne sont pas rédigées sous forme de gribouillis, et les clients (généralement des poissons), à l’occasion sirotent toutes sortes de milkshakes ou boissons diverses, pour ainsi dire que le Crabe Croustillant est un peu, voire même totalement à l’image d’un fast-food traditionnel, et qu’ils servent d’autres spécialités que le pâté de crabe.

Galley Grub, que je traduirais par « le grignotage de la galère » !

Comme vous pouvez le voir sur l’arrêt sur image ci-dessus, cette pancarte issue d’un des épisodes de Bob l’Eponge mentionne également des plats à base de varech (d’algues), nommées kelp en anglais. Ou bien encore des bouchées de corail, et des milkshakes à base d’algues. Logique, quand on est un restaurant sous-marin, il est difficile de choisir d’autres ingrédients 😂. Ou bien « la surprise du matelot », dont l’expression est calquée sur « surprise du chef », et « seafoam soda », c’est littéralement de la mousse d’algues marines contenues dans un soda. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un détail m’interpelle un peu. Si l’on suit cette logique: l’ingrédient principal se situe dans le nom de la spécialité affichée sur le menu du restaurant. On peut donc en conclure que les pâtés de crabes (qui sont représentés sous la forme de burgers traditionnels à base de pains bun dans la série) sont faits à partir de crabe? Cela me paraît un peu douteux, surtout que le directeur lui-même est un crabe, il mènerait donc un business basé sur la production de burgers à base de pâté de crabe.

Même le restaurant, selon certains amateurs de la série, ressemble visuellement à un panier de crabes. Peut-être est-ce une erreur d’interprétation de notre part, et que le « pâté de Crabe » voudrait signifier « le pâté du crabe » ? Pourtant, même le nom du restaurant implique le fait de trouver un crabe comestible (et ça l’est), mais de là à voir le tenancier produire des burgers à base de chair d’animaux marins du même rang, cela peut conduire à estimer que monsieur Krabs est un cannibale notoire…? D’autant plus que l’ingrédient secret est justement gardé secret, cela amène à considérer encore plus le côté mystérieux de la recette du hamburger. Et quel est-il, cet ingrédient secret, selon la communauté de Bob l’éponge, qui suit assidûment la série depuis leur plus jeune âge? Sans pour autant vouloir détruire l’enfance des gens, en émettant des hypothèses fallacieuses et vraiment perturbantes (je ne fais que constater quelques détails éparses, je ne conclue rien), j’essaye de graver le pourtour d’un portrait de ce que pourrait être un aspect ignoré de la série; car en effet, là aussi, dans la communauté, il y a de nombreux sons de cloche!

Vous allez voir que je ne vais pas réussir à démystifier le truc, car l’ingrédient secret n’est pas celui auquel on pense vraiment. Mais vous allez comprendre en lisant plus bas! On peut voir selon la communauté de Bob l’éponge que certains ingrédients de la recette du pâté de crabe sont révélés explicitement durant certains épisodes de la série: des copeaux de bernacle, de la farine, etc. Voire même, à la grande surprise de Plancton lorsqu’il arrive à lire quelques ingrédients à voix haute: quatre livres de planctons fraîchement moulus! Ciel, les burgers seraient donc faits à partir de planctons? Voilà peut-être pourquoi Plancton a inconsciemment voulu nuire à monsieur Krabs, c’était probablement pour venger les siens! Même si je pense que ces ingrédients sont glissés dans ces épisodes uniquement pour leur caractère humoristique. D’autres articles de blogs, quant à eux, soupçonnent également le propriétaire de mettre du vrai crabe dans ses pâtés, tout en avançant que l’ingrédient secret du pâté de crabe serait de la poudre de Poséidon du Roi Neptune (ce dieu est supposé être leur dieu à eux, étant donné que Neptune est le dieu de l’eau dans la mythologie Romaine, et Poséidon celui de la mer dans la mythologie Grecque). Cette information a été interprétée comme vraie, vu que le nom de cette poudre correspond tout-à-fait à l’univers de Bob l’Eponge, du coup, certains fans n’y ont vu que du feu (ou de l’eau, c’est selon), et ont donc été induits en erreur par certains « pisseurs » de rumeurs. En effet, selon le dictionnaire urbain, la poudre de Poséidon est en réalité un nom de code utilisé dans la street pour désigner la poudre de cocaïne.

À partir de là, ils se sont même donnés la permission de penser que la série tournerait uniquement autour d’hallucinations procurées par la drogue, et que les personnages ne sont que des travailleurs dépressifs, ou accros à la drogue, et qui passent leur temps à vouloir obtenir leur morceau de sucre auprès du chef, le capitaine Krabs. Sauf que c’est complètement faux, cette théorie est un bide absolu, car dans aucun épisode n’est cité le nom de « poudre de Poséidon », sous quelque variante que ce soit. C’est simplement une fausse information véhiculée par certains fans pour fonder une sorte de creepypasta autour de la série, et ainsi se faire du buzz.

Pour aller plus loin, certains sites donnent une liste assez exhaustive des ingrédients utilisés par le cuisinier Bob l’éponge pour confectionner ses burgers. Je vous dévoile sans trop tarder le contenu de cette liste: elle correspond à la recette typique d’un burger terrien, que l’on mange dans nos fast-foods habituels, tout comme le traduit son apparence visuelle dans la série; quand on voit un pâté de crabe tel qu’il est servi, on voit bien qu’il contient de la salade, des rondelles de tomates, un steak d’origine inconnue, mais similaire aux nôtres, etc. Sauf que tous les ingrédients sont mentionnés « de la mer ».

(Extrait issu du site marifilmines.com, What’s the secret ingredient in a Krabby Patty)

En résumé, le pâté de crabe, je ne dévoile rien, serait fait à partir de pains buns, de fromage de la mer, de graines de sésame (de la mer?), de tomates marines, de laitue de la mer, le tout agrémenté de ketchup, de cornichons, de mayonnaise, de moutarde, et d’oignons de la mer. Bon, après tout, histoire de se baser encore plus sur les détails visuels de la série, dans certaines scènes quand on voit Bob cuisiner ses burgers, on voit un peu le processus de confection, on voit ingrédient par ingrédient, et ça pourrait correspondre à la recette, certes, mais elle est où la révélation? Il n’y a absolument rien de neuf, ni de secret, dans cette recette sur ce site…? À titre anecdotique, et histoire d’ajouter du croustillant (sic…), il semblerait qu’un épisode de Bob l’éponge contiendrait une scène où le capitaine Krabs déguste un de ses burgers, tout en s’exclamant après l’avoir mangé: « C’est donc ça, le goût que j’ai? » (V.O. : « So, this is what I taste like? »), en témoigne l’humour noir de la série d’origine qui bien qu’elle continue d’être produite encore aujourd’hui contient ces détails un peu cyniques.

Du coup, pour vrrrraiment en avoir le cœur net, et couper court sur le mystère, il faut aller sur le Wiki officiel de Bob l’éponge pour enfin lire la recette du pâté de crabe (j’espère que Plancton ne va pas lire cet article, mais aucun risque, ils n’ont même pas l’ADSL sous la mer, alors je ne crains rien). C’est écrit plus ou moins noir sur blanc, sans doute à l’encre de seiche, parce que sous l’eau céans, une encre ordinaire n’aurait pas tenu longtemps :

Ingrédients TOP SECRET
* Buns à base d’algues marines
* Pâté imitant la viande de crabe
* Fromage
* Ketchup de la mer
* Moutarde de la mer
* Laitue de la mer
* Tomate de la mer
* Cornichons de la mer
* Oignon de la mer
* 2 cuillères à café de céleri tranché
* 2 cuillères à café d’oignon découpé
* 4 à 6 cuillères d’huile végétale
* 1 cuillère à café de thym
* 2 œufs
* Une livre d’imitation de viande de crabe congelée (décongelée et réduite dans une machine de traitement des aliments)
* 4 coupes de miettes de pain assaisonnées
* 1 cuillère à soupe de moutarde de Dijon* (*Texte italique en français dans le texte)
* 1 cuillère à soupe de mayonnaise, plus un supplément pour saucer
* Sel et poivre pour goûter
* De la sauce ketchup pour tremper dedans

Voilà, donc au final, comme l’avait indiqué l’article du blog plus haut, ce sont bien des ingrédients avec « de la mer » en plus qui sont inclus dans la recette. Mais surtout, le détail le plus important, c’est l’usage de légumes hachés, ou d’œufs, que l’on ne voit pas du tout dans la série, et également le fait que la viande utilisée est une imitation de viande de crabe. Ouf! L’honneur est sauf, et l’enfance est sauvée. La recette ne contiendrait donc pas de vrai crabe, mais simplement une préparation qui est similaire à du pâté de crabe.

Un peu comme tous les bâtonnets de crabe vendus dans le commerce?

Hé bien pour une fois, la voix-off, je suis d’accord avec ce que tu dis. En effet, le capitaine Krabs s’entiche de vendre des burgers à base de faux crabe… C’est un peu curieux comme publicité, mais au moins ça nous écarte des hypothèses sur le cannibalisme, et sur la consommation de stupéfiants. La brigade des stups de Bikini Bottom peut donc se rassurer, je viens de vérifier, et il n’y a pas de drogue dans les pâtés de crabe. Ceci a été prouvé scientifiquement grâce aux enquêtes de l’inspecteur Avant-gardisme!

En même temps, s’ils ont autant laissé passer de burgers avec de la poudre de Poséidon dedans sans s’en rendre compte, on aurait dû les appeler la brigade des stupides!

Ouais c’est pas faux. Mais hélas, bien que le mystère soit résolu, il y a quand même un détail qui persiste. Je voudrais pas dire qu’il y a un truc qui me chiffonne, car je ne vais pas prendre la place de l’inspecteur Colombo, mais du coup, de quoi est faite cette « fausse viande de crabe »? Evidemment, les créateurs de la série ont décidé de considérer le pâté de crabe comme une mixture qui aurait le même goût, mais qui ne serait pas faite de vrai crabe, afin d’ajouter un peu de cohérence, et surtout afin de ne pas choquer les âmes sensibles qui seraient perturbées par la consommation de chair d’animaux qui appartiennent au même rang.

Du coup, après d’autres recherches ultérieures, et qui commencent un peu à faire long, certains fans de la série en ont conclu que le steak était finalement fait à partir de chair de poisson, tout comme les bâtonnets vendus dans le commerce. Encore une théorie farfelue ?

Qu’avez-vous à dire pour votre défense, monsieur le client lambda du restaurant, que je viens importuner au moment de votre casse-croûte favori ?! Ah mais, c’est qu’il me résiste, le bougre! Il défend sa ripaille, en nous assaillant d’un froncement de sourcils! Il n’est pas prêt à mordre à l’hameçon!

Bon, du coup, j’aimerais répondre à ces fans par le fait que les poissons de la mer dans la réalité la plus brute se mangent entre eux… Pas vrai? Et hormis Bob l’éponge, qui est une éponge des mers, Patrick qui est une étoile de mer, Sandy l’écureuil qui est constamment dans un scaphandre lorsqu’elle sort de sa bulle sous-marine, tous les autres animaux marins peuvent se battre entre eux, afin de faire régner la loi de la Jungle? (Ou plutôt de l’Algue, j’en sais rien). C’est comme si je disais que les mammifères sont des cannibales, car un lion a mangé une antilope hier dans la savane. Nan mais les mecs, il va falloir se calmer. Et puis mettez de côté vos réflexes omnivores un moment, nous sommes dans une série fictive, bande de flibustiers de la marine, c’est l’imagination qui prédomine, et non ces réalités aussi plates que la planche sur laquelle je vais vous envoyer, et…

Bon bref je m’égare, je vais me calmer. Arh! Vous avez trahi mes origines marines, je vais vous étriper, avec mon crochet, et vous donner à manger aux requins… Oups, je crois bien que François Hollande a fait mieux que moi à ce sujet lorsqu’il a entériné la loi Macron en 2015. Mais bon, je crois que je m’emporte. Je vais plutôt conclure là-dessus, c’est pas du pâté de crabe, mais une mixture dont on ne connaît pas vraiment le secret, mais bon, après tout il semblerait que le vrai secret de la recette, en réalité, ce ne sont pas tellement les ingrédients principaux, mais c’est plutôt une sauce ajoutée au burger, là, on ne sait vraiment pas trop ce que c’est. On aurait pu deviner d’emblée que le steak était du crabe, ou une imitation de viande de crabe, car tout est dans le nom du plat! Bref, plutôt que de nous égarer dans des méandres de réflexions maritimes, nous allons plutôt tout de suite aborder une autre question: quelle est la valeur calorique d’un burger au pâté de crabe, et combien de pâtés il faudrait manger maximum par jour? Sur ce, je rends l’antenne, et je donne la parole au nutritionniste-amiral Jean-Michel Cohenne de Jambon, qui va répondre tout de suite à cette question existentielle qui nous taraude l’esprit. Allô? Allô? Personne ne répond. Arh, je crois que quelqu’un a sabordé la ligne téléphonique. Il va falloir que je lance une seconde ligne! Mille sabords!

Bien que je n’aie pas publié depuis Août 2020, car je n’avais pas beaucoup d’inspiration, et d’autres exigences dans la vie de tous les jours, je vous souhaite tout de même à tous une bonne année, et une bonne santé, j’espère vous revoir tantôt dans un autre billet, merci de votre fidélité!

Matthias, rédacteur d’Avant-gardisme chez WordPress.

Caméra cachée

De nos jours, et suite aux attentats de 2015, les gens fantasment sans arrêt sur la fraîche installation des caméras de surveillance. Certains au contraire, ne font que se reposer sur leurs lauriers en pensant que ça va empêcher ces actes terroristes. Ces deux visions opposées partagent un point commun: elles ont tout faux.

En effet, l’installation des caméras de surveillance ne date pas d’hier. Depuis les années 80, le gouvernement et les entreprises du secteur privé n’ont pas cessé d’en installer à tour de bras, ce qui fait que notre beau pays était déjà juché de ces magnifiques gadgets étatiques. À votre avis, pourquoi la CNIL a-t-elle décidé d’entériner des droits sur la conversation des données, même avant la pose de ces caméras en 2015? C’est parce qu’elles existaient déjà. Donc on a fait croire aux citoyens que la sécurité était niveau zéro pour en rajouter une couche. Cependant, il existe une petite nouveauté par rapport aux anciens modèles: déjà, au lieu de résider dans un cocon en verre fumé, à l’abri des regards, les caméras ont décidé de sortir au grand soleil pour profiter davantage de la vue sublime que lui procure les reliefs urbains. N’avez-vous jamais bu un verre avec vos potes sur la terrasse d’un bar, tout en étant bercé par le doux clic des caméras qui tournent en hauteur, de leur grinçant mécanisme?
Deuxième nouveauté, vu que l’invention du magnétoscope a été classé comme vestige depuis les années 10 du XXIème siècle (je vous rappelle que le standard VHS – les fameux lecteurs de cassettes vidéos – est mort en… 2016 !), les entreprises et l’Etat en ont profité pour se débarrasser de cette invention qui ferait passer la police pour un polar de Tintin résolument vintage afin de migrer vers un support… Numérique. Cela vous rappelle quelque chose? Durant la même période (les années 2010), on nous a bassiné les neurones avec des slogans comme « Passage au tout numérique », ou encore « Analogique vers numérique ». Vous vous dites sans doute que c’est anodin vu que vous-même, êtes passé au numérique. Que le numérique c’est forcément bien, que la 4K vers le 8K c’est une innovation.

Passons du côté technique. Rassurez-vous, le lexique sera expliqué, et très progressif. Voilà: si vous pensez que l’analogique c’est pareil que le numérique, mais juste plus « moderne », c’est que vous confirmez que nous vivons dans une technocratie… Et que vous êtes tombé dans le panneau. Sans vouloir étaler mon savoir, il existe une terrible nuance entre les deux, et l’ignorer, c’est ne pas accepter la société gigogne dans laquelle nous vivons, et combien elle dépend d’un emboîtement de théories scientifiques. Nous avons franchi une couche supplémentaire en passant au numérique. La première couche c’était la découverte et la maîtrise du feu. Cette technique s’est révélée indispensable pour dompter les phénomènes physiques et la nature en général. Par la suite, les couches se sont succédées sous forme de science dans des intervalles de plus en plus courtes. La deuxième couche, c’est la fée électricité, qui est le socle de toute notre ère moderne. Ça ne fait pas si longtemps, c’était il y a 4 siècles (grâce à Luigi Galvani, et Alessandro Volta qui ont maîtrisé ces phénomènes). La mécanique a évolué en parallèle avec. L’analogique a toujours existé. La nature elle-même est analogique (la température ambiante peut être calculée grâce à un système métrique avec des valeurs de 0 à l’infini), mais a été maîtrisée vers la fin du XIXème siècle avec l’invention de l’ampoule et de la radio (troisième couche). Est apparue ensuite l’électronique (quatrième couche) puis l’informatique (cinquième couche). Je pense qu’à partir de cette couche, un idéal a été atteint. La couche physique a plus ou moins terminé son cycle. Du coup, côté logiciel, vu qu’on peut créer une infinité de processus en son sein, des codecs propriétaires ont été créés, et sont à l’origine des formats numériques (sixième couche). Cela paraît très tardif, et c’est le cas: nous avons débouché vers un idéal scientifique que bien des générations n’ont pas pu imaginer. Hélas l’imprévisible a son lot de surprises, mais aussi son lot de déboires: voir l’invention de la bombe atomique…

Revenons plutôt à l’évolution moderne numérique. Avant tout, ne faites pas l’amalgame entre support et signal. Le support contient le signal. Un support comme la bande magnétique peut parfaitement supporter des données numériques (Ex: Philips DCC, LTO), et le format disque peut parfaitement supporter des données analogiques (Ex: Disques vinyles). Cependant, la bande magnétique est généralement plus adaptée aux signaux analogiques séquentiels (la cassette audio, etc.), et le disque compact est plus adapté pour les signaux numériques (CD, DVD, Blu-ray). Tout comme un téléviseur à tube cathodique peut parfaitement recevoir des signaux numériques (il suffit d’avoir un décodeur), et la plupart des écrans plats supportent toujours le mode TV analogique. Si vous avez changé de poste, et que vous vouliez garder votre vieux téléviseur, j’ai le regret de vous annoncer que c’était faisable. 😦

D’abord, faisons un petit résumé. Les caméras sont dites électroniques analogiques ou électroniques numériques. Il existe aussi des modèles sans électronique, mais ce n’est pas le but de mon article. Je vais expliquer les deux:

  • Qu’est-ce que l’analogique? Ce terme vient de « analogue ». En fait, ce format est purement physique. Toutes les données sont inscrites selon un signal qui varie de 0 à 1 en passant par toutes les décimales: { 0,1 ; 0,2 ; 0,3 ; 0,4 ; … ; 0,8 ; 0,9 ; 1.0 }, y compris des décimales quantitatives continues: {0,0001 ; 0,0002 ; 0,0003 ; 0,0004}. On peut faire des décimales à l’infini. C’est comme un thermomètre: il peut faire 37,6°C, et 37,5°C. La donnée analogique a connu son quart d’heure de gloire de 1800 à 2000. Même dans nos foyers, jusqu’en 2011, l’analogique était le maître d’hôtel. Y compris la TV. L’analogique peut facilement être perturbé. Ce qui fait que si un récepteur TV reçoit mal, que les fréquences du signal reçu sont « déformées », elle est parasitée: les valeurs sont inexactes, à chaque instant, donc un « bruit » se forme à l’écran. Le bruit est l’addition de la fréquence exacte + un parasite qui modifie la valeur.
  • Qu’est-ce que le numérique? Ce terme vient évidemment de « numéro », de « nombre ». Les signaux ne sont composés que de 0 et de 1: {0 ; 1}. C’est le système binaire. « Bi » signifie « deux ». D’autres applications de ce système existent comme le système booléen, le système d’interruption, mais en gros, c’est pareil. C’est de l’analogique avec des valeurs dites « extrêmes ». L’avantage c’est qu’il est rare que ces valeurs soient corrompues, car (admettons qu’il y ait des parasites) un résultat comme 0,9 sera interprété comme un 1. De plus, un signal numérique est beaucoup plus compact. Malheureusement, appliquer le numérique est plus délicat: on ne peut pas afficher une température avec des 0 et des 1 (cf. mon exemple du dessus). Du coup, il faut inventer un système qui convertisse les 0 et les 1 reçus (par paquets de 8 chiffres: l’octet) en une valeur numérique qui supporte des virgules, par exemple (dans le cas d’un thermomètre). J’essaye d’expliquer au mieux, mais gardez à l’esprit que le numérique est codé. Par exemple, 0000 0000 fait 0, 0000 0001 fait 1, 0000 0010 fait 2, 0000 0011 fait 3, etc.

 

La supériorité du numérique sur l’analogique, c’est que le signal numérique peut être traité. Dans quel but? Hé bien, téléportez-vous sur Facebook pour connaître la raison: quand on traite un signal numérique (ou une photo numérique), on peut à la fois analyser la photo (répertorier les pixels, coloriser, recadrer, …), donc on a accès à un plus grand nombre de capacités, car l’analogique POURRAIT faire ce genre d’opérations sur une photo mais ça prendrait plus de place, et ce serait plus lent. Résultat? Facebook peut détecter votre visage, en analysant l’image, en la ramenant à une matrice constituée de 0 et de 1. Si vous débutez en informatique, cela vous semble absurde, mais c’est un phénomène appelé encodage.

Donc, lorsque je circule dans la rue, quel besoin a-t-on d’installer des caméras numériques « codées » ? A-t-on besoin de filtrer des couleurs, recadrer, …?

Ma réponse est: non. Mais cependant, lorsque vous surveillez des gens grâce à des dispositifs numériques (reconnaissance faciale, reconnaissance des mouvements), vous n’avez plus besoin d’intervenir manuellement. Analogique rime avec manuel, c’est un outil de l’homme. Le numérique est un outil… Individuel. Il fonctionne sans l’homme. Un arrière-goût de Wall-E se fait sentir. Hé bien oui: l’ère du robot est née. Il était mécanique en 1600, il gesticulait bêtement. Mais désormais, par, et pour l’homme, le robot se comporte comme nous et semble vouloir agir au sein de notre société. Du coup, pourquoi craindre d’être observé si c’est un robot sans état d’âme qui le fait? Quel œil peut bien nous voir au travers de ces dispositifs certes ingénieux mais intrusifs? En tout cas, c’est plus celui de l’homme…

Mais s’il faut attendre qu’un groupe éparse de terroristes, qui n’ont rien à voir avec nous, se mette à agir, pour enfin décider d’installer des outils modernes, afin de littéralement ustensiliser la découverte scientifique pour produire des gadgets onéreux, qui ont pour unique but de ramollir l’espèce humaine dans une sécurité étouffante, comme un plat de spaghetti trop cuits, c’était pas nécessaire…

Merci à tous

 

Ce coup-ci, mes amis, je ne sais pas trop comment m’introduire. Déjà parce que j’ai écrit aucun article depuis Septembre 2016, malgré le nombre important de découvertes que je fais depuis tantôt, et surtout, SURTOUT, parce que le thème choisi est très particulier… Enfin je me lance. Peut-être que ça marchera? Pour suivre un exemple récent, et pas des moindres, Macron, notre actuel président, est bien passé aux élections de Mai 2017, alors pourquoi pas une information aussi anodine que la mienne, qui ne doit pas passer par une imposante bureaucratie étrangement mêlée à des notions de gestion courante douteuse, ne passerait-elle pas? Aha…? Surtout parce que théoriquement (et si c’est le cas, je vous en remercie), vous suivez assidument la moindre parcelle de texte que je pourrais à l’évidence rédiger dans mon style à la fois ampoulé et familier. Alors mes amis, qu’attendons-nous pour nous lancer ?

Je dois aussi vous avertir que cet article aborde et décortique un sujet qui pourrait susciter l’effroi chez les plus concernés d’entre nous. J’essaie de rallonger le paragraphe au maximum histoire que vous tombiez pas en plein sur les images qui vont suivre. Je suis astucieux, n’est-ce pas?!

Oui, sauf que tu nous a balancé une image déjà très descriptive dans l’en-tête, connard. Et en plus, je parie que l’image doit être saturée de DRM, vu qu’elle provient de Pixar!
Un passant, 2018

Hé bien justement, rien ne vaut une introduction succincte afin d’embrayer sur le sujet. Une question s’impose, suite à cela. Qu’est-ce que l’automatonophobie? L’automatonophobie (qui est un mot à rallonge, déjà), dans le monde anglo-saxon (j’ai adapté le terme comme j’ai pu dans notre langue), représente chez les personnes atteintes, une irrépressible frayeur devant les objets inanimés de forme humaine. Comme les pantins, les mannequins, les poupées. Simulant la présence d’un congénère, qui toutefois n’existe pas dans la réalité quotidienne à proprement parler, ils peuvent parfois créer de l’angoisse chez les plus sensibles d’entre nous, en raison de leur teneur en symboles oniriques. C’est non sans évoquer la théorie de Sigmund Freud, le fameux psychologue, qui a décrit dans son ouvrage ce type de peur sous le nom d’Unheimlich. Marie Bonaparte, pionnière dans le monde de la psychologie sous le drapeau tricolore de notre langue, l’a d’ailleurs traduit par « Inquiétante étrangeté » dans l’un de ses ouvrages. Plus tard, dans les années 80, sous la tutelle du cinéma et de la technologie, on parle de l’Uncanny Valley, cette fois-ci traduit par Vallée dérangeante. N’avez-vous pas déjà vu des robots s’animer, et qui, par leurs mouvements maladroits et suspects vous ont évoqué une inquiétude malsaine plutôt qu’un quelconque divertissement? Si oui, dans ce cas vous avez déjà ressenti la peur de la vallée dérangeante. Alors, pourquoi parle-t-on de vallée? Ce schéma nous expliquera mieux que n’importe qui :

 

 

Grosso modo, un personnage fictif, à cause de sa ressemblance à l’homme, peut susciter la peur. Un smiley jaune, ou un bras industriel, en revanche, ne suscitent pas la peur dû à leur apparence abstraite, et donc, peu commune avec l’univers de l’homme. La peur réside donc dans la correspondance entre le monde de l’homme, et le monde de l’imaginaire. C’est pour cela qu’on parle de vallée, car la courbe qui représente la familiarité descend, avant de remonter. Car en effet, au bout d’un moment, elle remonte, car la ressemblance à l’humain est telle qu’elle ne suscite plus la peur.

Personnellement, je suis un vrai automatonophobique. Je ne sais pas si c’est dû à mon imagination foisonnante ou à quelque mécanisme méconnu de mon cerveau sur-vitaminé, mais je trouve repoussant voire angoissant les mannequins, les pantins, les animatroniques, et certains jouets. Cela va du dégoût jusqu’à la fascination morbide. Dès mon plus jeune âge, j’ai souvent été effrayé par ces formes vaguement humaines qui s’immisçaient dans mon quotidien, comme pour me jouer un tour, du haut de leur sourire ambigu. Hélas, la vieille France en avait pas mal en réserve. Étant né dans les années 90, j’ai eu le temps d’assister à leur présence, que ce soient des clowns, des mannequins ou des poupées présent(e)s dans les domiciles des gens. J’ai vu de près ces apparitions en classe, dans les vitrines, etc. Mais ce n’était pas insoutenable. Mon pire cauchemar, c’était d’être en compagnie de personnes qui possèdent des collections de poupées. Ces sortes de bambins au sourire malsain assis dans un coin de la pièce. C’était une caverne de l’effroi pour moi, et à chaque détail supplémentaire accumulait de la peur en moi. Certains disent que ce n’est pas une peur très répandue, et pourtant, je connais beaucoup de gens qui souffrent du même problème. Même chez le quidam, peu concerné par les névroses complexes dont sont capables les cerveaux complexes de mon genre, on me parle souvent de ce type de peur, sans que ça devienne une obsession ou quoi que ce soit. Je comptais faire aussi un chapitre sur le fait qu’en dehors des poupées de collection, les poupées de jeu – qui sont souvent réservées aux Tea parties improvisées des jeunes demoiselles – traînent souvent dans la pièce, sont tripotées par des petites mains pas toujours très propres (les marmots se curent souvent le nez…) et sont donc sujettes à une hygiène douteuse en dépit de leur apparence soignée; mais ce n’est qu’un détail. Je n’ai rien contre les bambins, mais certains me donnent la nausée quand ils font certaines choses en rapport avec leurs sécrétions nasales (et/ou autres 😀 ).

Le marché du jouet est important dans chaque pays. J’aurais dû l’évoquer plus tôt, et d’une manière un peu plus générale, mais au final, le jouet a toujours eu une importance capitale dans toutes les époques. Que ce soit durant l’Antiquité où on jouait aux dés, aux jeux de société, et même déjà à ce qu’on pourrait appeler un ersatz de poupée (un morceau de bois taillé en forme de silhouette humaine et quelques brindilles de foin pour évoquer les cheveux font l’affaire), afin que la jeune fille exprime en cet objet anodin toute sa fibre maternelle. De nos jours, c’est le même principe: mais le réalisme entre en ligne de mire, tout cela grâce aux progrès techniques. Combien de fois j’ai vu des poupées génériques évoquant la forme du nourrisson, dans les vitrines, les supermarchés (dans la famille, nous étions tous très férus des grandes surfaces comme Carrefour, Toys’R’Us ou encore Monoprix jusqu’à une certaine période, maintenant nous n’allons plus qu’à Monoprix en raison de la proximité).

 

 

Évidemment, ces nourrissons étaient pour moi avant tout l’expression de l’effroi, avec leur texture en plastique mou, et cette expression figée sur le faciès, comme s’ils avaient connu le calvaire de l’industrie avant d’avoir connu le visage de leur nouvelle maman. Quoi qu’il en soit, je n’ai plus peur de ces jouets ridicules, en raison d’un vidéaste Américain qui les utilisait dans des tutoriels bidons pour les prendre en dérision: j’ai nommé… HowToBasic. Merci à toi, vieux.

 

Dès lors, je me permets d’ouvrir un axe de pensée. La poupée de demain sera-t-elle aussi réaliste que l’homme d’aujourd’hui? Ou que la femme? ndlr: Désolé si j’ai pas mis l’écriture inclusive, je n’ai pas de point médian sur mon clavier. Et si je mets un point standard (.), Opera Browser souligne tout en rouge, considérant cette orthographe comme hérétique (Encore des phallocrates morbides derrière l’invention du dictionnaire).

Grossièrement, et pour reprendre l’image de la vallée dérangeante, nous sommes à une époque où la poupée possède une ressemblance frappante à l’être humain… Mais incomplète. En effet le schéma de la vallée dérangeante peut être parfaitement calqué sur l’évolution technique dans l’absolu: Durant l’Antiquité, faite de bois, la poupée n’avait que peu de ressemblance à l’humain en général. Après la maîtrise de la porcelaine et autres matériaux sculptables légers, la fin du second millénaire (1600-1900) a vu apparaître des formes de plus en plus convaincantes. Suite à la maîtrise du plastique (1900-2000), de nouveaux modèles sont apparus. C’est non sans évoquer, durant le XXème siècle, l’industrie du cinéma, qui frappe elle aussi par son réalisme de plus en plus proche du quotidien. Une forme de convergence technique. De sorte que des réactionnaires n’ont pas manqué de protester contre cette contrefaçon de la réalité. Combien de fois a-t-on entendu, « Quelle violence ! » devant des effets spéciaux à couper le souffle, devant la maîtrise des effets 3D, des particules, etc. Pourtant, personne n’a protesté contre l’apparition de poupées réalistes faites à partir de porcelaine, alors que c’est tout autant une appropriation du champ lexical de la nature. Non? C’est tromper le regard des gens avec des artifices.
Mais personne n’a protesté contre cette évolution technique, tout simplement parce que personne n’a vécu aussi longtemps (1600-1900). Autrement dit, vu que ça a mis des siècles à venir, le temps a dilué l’élaboration de cette évolution technique, et toute interprétation personnelle qui allait avec. Actuellement, je fais une interprétation historique grâce à des documents avérés, vu que nous en avons pleins; alors cela n’a rien de personnel (je n’étais pas né en 1600, vous devinez).

 

Du coup, à partir de ce que j’ai dit ci-dessus, que se passe-t-il si nous nous trouvons historiquement au milieu de la vallée dérangeante et qu’un éminent industriel Américain décide de créer une poupée semi-réaliste, aux détails saisissants, à l’expression profonde, et qui aurait pour designer, un artiste incompris?

 

 

Cela donne quelque chose de très singulier. Avant de donner des noms (même s’il est dans le titre), rappelons-nous pendant un instant des années 60. Cela peut plaire à certains que je parle de leurs Années d’or. Polnareff, Pompidou, le rock, le Cacolac, … Tant de souvenirs! Mais en ce qui me concerne, je trouve cette période assez laxiste. Enfin bref. Je connais beaucoup de monde qui y est né, et qui m’ont rapporté pas mal de détails au sujet de cette période. Je vais rassembler ici mes connaissances sur les poupées d’époque. Apparemment, les années 60 étaient marquées par la mode des yeux marrons, très ronds, sans blanc d’œil, et avec un iris réaliste (un peu comme le kawaï de nos jours, c’est un précurseur). J’espère que vous visualisez déjà la forme, parce que c’est celle de la poupée en question. L’éminent industriel avait aussi la motivation de casser l’image de la poupée opulente, comme par exemple, Barbie. Cette poupée, largement connue, est censée refléter (selon son créateur) la femme moderne, aisée, socialement épanouie, limitée intellectuellement en raison de sa propension à consumer son temps de cerveau disponible en shopping futile et onéreux, et surtout, souriante. ndlr: Je trouve cette représentation bornée et insultante.
Du coup, Hasbro, notre éminent industriel, que j’ai enfin eu l’audace de nommer, a voulu protester contre cette mise en abime de la théorie capitaliste en créant une poupée spécialement taillée pour correspondre à l’inverse de Barbie: une fillette d’à peine 10 ans, qui est pauvre, seule, fragile, sans ami(e)s, sans toit, sans parents, habillée littéralement comme un sac (en toile de jute), et qui doit avoir atteint un stade d’émotion permanente en raison de sa misère, qui se voit sur son petit visage nostalgique. De plus, non seulement elle n’est pas souriante, mais en plus elle possède une larme sous l’œil gauche, qu’il fallait enlever dès son achat. Le coup de grâce? C’est qu’elle n’avait aucun nom… Excepté un pseudonyme, qu’il fallait supplanter par un nom de son choix. Lequel est-ce? Je vais vous le dire: Little Miss No Name. Ou « petite demoiselle sans nom » pour les non-anglophones (qui se font rares de nos jours). Franchement, quand vous êtes dans un magasin, que vous voyez une fillette pleurer dans sa boîte (qui est en plus décorée avec une tempête de neige, dans laquelle marche la pauvre poupée), quel serait votre réflexe?

 

 

Non, pas celui de l’acheter. J’ai déjà accidentellement croisé cette poupée à plusieurs reprises dans ma vie, et à chaque fois, elle ne m’a pas laissé neutre. Les souvenirs sont très flous. Je crois que la première fois remonte à 2004. Dans une grande surface à Maisons-Laffite. Je ne suis pas sûr que c’était la même, mais je me souviens avoir authentiquement flippé devant, alors que nous étions aux caisses du magasin. En effet, il y avait une sorte d’outlet à proximité de la sortie. Au cas où vous voudriez prendre vos jambes à votre cou en voyant sa tête. Je me souviens aussi m’être dit, que : « Heureusement que personne dans ma famille ne voudrait de cette poupée, et que nous allons bientôt rentrer chez nous » (— Avgardiste, 2004). J’étais vraiment dans un état de panique totale. Elle se situait à 6 mètres, mais le simple contact visuel m’a mis la puce à l’oreille. Étant de nature curieuse, j’observe souvent ce genre de détails, et parfois je tombe sur ce genre de choses.

Little Miss No Name vous regarde de ses grands yeux écarlates.

Ces yeux angoissants, ronds comme des phares, qui monopolisent ce visage ovale au front désertique, à tel point qu’on devrait plutôt dire qu’on les remarque comme « Les yeux au milieu du visage ». Ils me dévisagent, et entrent dans mon âme comme une aura maléfique. Un nez minuscule, un front de dauphin, et une minuscule bouche exprimant la tristesse, c’est un résumé assez court de ce que je ressens quand je vois cette poupée.

Je l’ai aussi croisée parfois en brocante. Je faisais beaucoup les brocantes en Normandie, dans le Calvados. Et il y avait beaucoup de vieux jouets, y compris des poupées. Si je me souviens bien, je l’ai déjà croisée aussi, sans habit et sans boîte. Et même plus tard sur un blog en 2012 (avec un Japonais qui s’amusait à les customizer). Là, je redécouvre cette poupée début 2018 dans un classement des 20 jouets les plus effrayants jamais inventés, et c’est ce qui m’a motivé à écrire cet article…

 

Dedans, un podcasteur nous présente une liste de jouets jugés les plus terrifiants. Bien évidemment, la liste n’est pas exhaustive, mais elle rassemble déjà pas mal d’items. Les jouets les plus incongrus et décalés défilent, jusqu’à ce qu’à la première place, on voit cette fillette aux yeux marrons apparaître.

Vous me voyez venir. Je vais dire « Oh, il a tellement raison, c’est trop flippant »… Alors je ne sais pas si c’est un effet de psychologie inversée, ou si ce sont mes instincts paternels, qui surviennent à l’âge de 20 ans, et qui me forcent à protéger ce petit échantillon d’enfant. Mais je trouve ça authentiquement méchant. Oui, messieurs. Après avoir déploré son étrangeté, je viens de dire que je suis vraiment indigné devant une telle gratuité pour une course à l’audience… Déjà, je désapprouve largement le format podcast et les Tops 10, car ça ne repose sur aucun fondement hormis une feuille de route très simple: se montrer devant la caméra, dire coucou, balancer quelques informations trouvées sur Google (ou dans ce qui reste de notre vie privée), et dire « Tchaô, abonnez-vous, partagez massivement, et engraissez-moi ». À force de consumer l’information, elle ne viendra plus, et le monde ne sera qu’un recyclage permanent des idées déjà créées (ndlr: Wait, c’est pas déjà le cas dans la réalité?). Limite, partager demande plus d’effort psychologique que de créer ce genre de contenu, étant donné la flemme magistrale investie dedans. Et le peu de moyens, tout cela pour gagner une pauvre rémunération. Je veux dire, quand tu fais un milliard de vues, tu peux te la péter, mais là c’est généralement 10 000 vues à tout casser. Autrement dit, 10€ de revenus (Il faut diviser le nombre de vues par 1000 pour connaître la rémunération nette) pour avoir violé plusieurs journées acharnées de rédaction à un pauvre rond-de-cuir employé chez Médiapart. À côté de ça, Google se fait des couilles en or, vu qu’il touche du fric à chaque vue, et non en fonction de seuils de clics. Tel est pris qui croyait prendre, jeune vidéaste. Mais ce n’est pas le sujet.

Voilà. Je reviens à ce sujet, et je trouve scandaleux de classer #1 une poupée qui finalement n’a pas sa place dans ce schéma. Ni même, dans le schéma de la vallée dérangeante. On peut l’avouer, ses yeux sont authentiquement mystiques, mais quand on y regarde de plus près, c’est finalement une fenêtre sur nos émotions profondes. C’est la fille vendeuse d’allumettes, la pauvre fille qui en vendait aux passants, mais dont personne ne voulait. Le reste de l’histoire est assez triste. Je veux pas spoiler, mais en gros, c’est des allumettes magiques, et quand tu les grattes, il y a des visions de ce que tu désires qui apparaissent. Et la fille pense à beaucoup de choses, du feu, de quoi manger, etc., avant de finalement penser à sa défunte grand-mère, qu’elle rejoint dans le ciel pendant qu’elle s’assoupit dans le froid, sans doute dans un dernier sommeil. C’est très triste, et même l’avant-gardiste ne peut pas se retenir de sentir une larme à son tour à chaque fois qu’il entend cette histoire.
Donc voilà, pour moi, insulter cette poupée, c’est un peu comme tirer sur l’ambulance. Soudain, c’est comme si la résistance que j’avais développée vis-à-vis de la poupée s’était transformée en une pitié, compatible avec le message initial du créateur… Que je n’ai jamais tellement évoqué, d’ailleurs. Quel paltoquet je fais. […] Je vais vous en parler sur le champ. Son nom m’échappe, car il est très mystérieux lui aussi. C’est une sorte de mélange entre de l’Américain abrégé et du Français bourgeois… Oui du Français, une sorte de titre de noblesse qui plus est. J’ai nommé: Deet d’Andrade. Personne ne sait fichtrement rien à son sujet. La seule certitude qu’on ait sur elle (ou sur lui?!), c’est que c’est un.e designer.euse qui s’est occupé.e de créer des poupées pour plusieurs commerçants. Autre détail cocasse, des collectionneuses amatrices ont demandé à la firme Hasbro (qui aujourd’hui vend surtout des poneys (que je collectionne également)) ce qu’ils savaient de cette poupée sans nom. Hé bien, soyez surpris ou non, ils n’en ont aucune… C’est comme si toute l’origine de cette poupée s’était volatilisée avec son identité initiale. Ce qui fait qu’il y a de nombreuses spéculations à son sujet. Est-ce une poupée hantée? Magique? Tantôt adorée, tantôt fuie comme la peste. On croirait lire « Totem et tabou » (Encore de Freud) quand on lit la prose de ces gens.

Personnellement, je trouve que c’est typiquement le genre de poupées qu’on pourrait croiser sur une étagère dans un bazar. Elle a une petite tête d’ancien jouet rétro issu d’une vieille époque qu’on s’empresserait de collectionner, pour peu que l’on soit connaisseur. Alors en effet, elle est hantée, voire animée, mais je trouve que cela lui va très bien. J’ai vu combien de gens essayer de changer son apparence. Cheveux blonds platines, cheveux marrons, cheveux noirs, (… Bon, les cheveux longs noirs mats, ça lui donne un air vraiment mystique…), accessoires, changement des yeux, etc. Par le grand manitou. Rien n’égale le vrai modèle, et je dois dire, les tentatives de changer les yeux sont vaines. Cela change complètement l’esprit initial de la poupée.

Mais bon, à titre expérimental, et histoire d’étoffer mon discours sur Little Miss No Name, j’ai montré une photo de cette poupée à plusieurs personnes de mon entourage. Tout en évoquant sa date de fabrication (1965) pour justifier ses grosses prunelles marrons. À chaque fois, ils m’ont dit qu’elle avait un air de vampire, avec ses yeux rutilants, voire un air terrifiant (Excepté mon père qui passait par là, et qui a demandé si c’était un petit robot, sans plus). C’est quand même un opinion qui pèse son poids, car toutes ces personnes (sauf mon père qui est aussi automatonophobique, comme mes frères et moi-même) ont eu des poupées durant leur jeunesse, et n’avaient rien à déplorer d’elles. Qu’est-ce que je peux en penser?… J’ai toujours été frappé d’automatonophobie, et voilà que, dans un revirement spectaculaire, j’ai envie de me procurer cette poupée. C’est comme un triple-plongeon dans l’inconnu. Vais-je apprécier mon acquisition, ou rester pantois devant le regard rougeoyant de ma nouvelle progéniture? Tout ce que je sais, c’est qu’elle coûte relativement cher sur eBay. C’est une poupée de collection, mais pas forcément de prestige, avouons-le. Le prestige est une excuse pour enflammer les prix, mais là c’est peu justifié. Elles coûtent généralement autour de 180€. Parfois, il y a des poupées un peu cassées qui circulent, mais leur prix reste exorbitant (~60€), et il leur manque une jambe. Si bien qu’à force de chercher, j’ai découvert un site méconnu du grand public (lequel se fait sucrer son fric sur les sites généraux), et je dois avouer que les prix pratiqués sont honnêtes, comparé à eBay, où tout est devenu cher.

 

 

Franchement, je pourrais m’étaler sur du hors-sujet encore une fois; mais j’aime beaucoup eBay. Certains disent qu’il n’est plus prisé, et qu’Amazon, où je fais aussi mes courses (ainsi que Monop… Déjà dit), l’a supplanté. Ce n’est pas la sensation que j’ai en le visitant, mais depuis 2010, je trouve que les prix sont franchement à la hausse. Ils sont parfois 10x trop chers, alors que c’est de l’occasion (qui devrait être égale à 50% du prix initial environ). Additionnez l’amortissement sous forme d’annuités, et vous constaterez combien les vendeurs sur eBay se font une plus-value astronomique. Mais cela ne concerne pas qu’eBay, cela concerne tout le marché de l’occasion, voire du neuf. Car en effet, comme si le simple fait d’acheter trop cher ne suffisait pas, on se retrouve soi-même à pratiquer ces tarifs honteux, si on achète auprès de ces escrocs. Imaginez le cas de figure suivant: j’achète un magnétoscope Funai d’occasion pour 80€ sur un site quelconque. Je suis content, mais j’en ai trouvé un moins cher, en meilleur état, et plus moderne pour 20€ chez EasyCash. En conséquence, je n’ai plus envie du Funai. Quel sera mon réflexe? Revendre le magnétoscope. Mais pour obtenir un revenu sur investissement, et éviter toute perte de fric, je vais donc devoir le revendre… 90€! Sans compter les frais de port! Autrement dit, acheter c’est être complice de cette bulle spéculative qui va bientôt éclater et emporter toutes les structures du marché de l’occasion avec elle. Dans un contexte plus général, le simple fait d’acheter sera un luxe. Parce qu’à force de faire grimper les prix, les plus démunis ne pourront plus rien s’acheter. Et alors, des petites filles en train de se peler dans la rue, habillées en sac de jute, vous en verrez, à ce moment-là, fripons. Vous pourrez même les acheter à leur tour, BANDE DE CAPIT… Oups. Mon ex-esprit trotskyste a encore frappé. Encore un ancien fantôme. Mais comme dirait Erik Satie, que reste-t-il d’une nation si l’on lui enlève ses fantômes. C’est comme retirer les reliques de Windows 95 dans Windows 10, Microsoft a retiré toutes les anciennes icônes. C’est une blague. Traditions perdues. Etc.

Je suis monté un peu haut non? Tout ça pour une poupée vous dites? Oui c’est vrai, mais vous devriez être habitué à me voir raisonner à partir de sujets simplissimes, à force de me lire. Si vous êtes là par hasard, en revanche, je suis sûr que votre cerveau est déjà en ébullition, et si vous êtes automatonophobique, j’espère quand même avoir ouvert votre parachute de l’ouverture d’esprit entre temps, sans quoi vous êtes sans doute en train de faire un AVC. Néanmoins, je suis content d’avoir abordé toute cette palette de sujets en un texte record, sous la providence de WordPress, qui héberge quand même mes tord-boyaux-goûtus littéraires depuis 2010.
J’ai un peu égaré le fil du sujet, mais de toute évidence, j’ai déjà abordé pas mal de choses. C’est peut-être une esquive de ma part pour éviter d’évoquer plus loin mon ressenti que je canalise moi-même que très peu. En ce qui me concerne, j’ai très envie d’en posséder une. Ce que je crains, c’est qu’immédiatement après la commande, que nous devenions tous deux des incompris, déjà moi, pour l’avoir adoptée, et elle, pour correspondre à des standards désuets d’une société axée sur le plaisir immédiat, comme une tête chercheuse guidée par l’intérêt de ce qui est supposé être personnel, et qui n’a plus aucune référence visuelle, qui est pourtant un sens important de nos jours.

Toujours est-il que c’est une découverte fascinante. C’est comme si Deet d’Andrade s’était approprié(e) un langage visuel qui traverse toutes les frontières mentales. J’ignore comment ponctuer cet article déjà très fourni en informations, mais toujours est-il que je pense me lancer dans l’adoption / confection de poupées, et n’hésiterai pas à vous en faire part. Étant industrieux de nature, je n’hésiterai pas à confectionner des moules, couler des yeux en résine synthétique, expérimenter des formes et des chevelures. Et pourquoi pas me créer un armada de poupées sculptées à ma manière. Ce serait une expérience intéressante voire enrichissante, étant donné que au XXIème siècle, n’importe quel gus peut s’improviser coiffeur, électricien, kébabiste, président de la République, … Et tous ces jolis métiers. Y’a pas de sot métier, je m’y mets dès que possible.

… Quand j’aurai de l’argent.

Les études d’avant…

En rangeant quelques affaires, je suis tombé sur un vieux cahier de CE1, que j’ai feuilleté par curiosité… Et voilà ce qu’on nous donnait comme exercice, quand on était jeunes. Dire que certains prétendent que c’était mieux avant :

Transforme ces groupes de mots pour qu’ils deviennent des phrases.

Qui le chocolat? [ndla: Jusqu’ici tout va bien] – Le tracteur porte des chaussettes pour lire la télévision. – Le mirangoule cartalutera sur le sol. – élèves sont absents. – 300 places, salle de cinéma – Le l’autoroute panne camion tombé est en sur – Le petit chat malade

Et en-dessous de cette fiche imprimée, voici les réponses (les fautes sont laissées telles qu’elles) :

qQui croqule chocolat?
e

Le facteur porte des lunnette pour regarder
la télévision
Le garçon fera des galipèttets sur le sol.

deux élèves sont absents

il y a 300 places, salle dans la salle –
– de cinéma.

le camion et tombé en panne sur l’ –
– autoroute.

le petit chat et malade

 

Sur cet exercice, j’ai fait beaucoup plus de fautes. Sans doute à cause de la pénétrante attente anxieuse de la professeur qui s’attendait à un fou rire général de la classe; alors qu’il n’y a rien eu… 🙂

[Technologie] Je n’aime pas l’Internet de Google

L’Internet de Google? Mais il est fou cet avant-gardiste… Il l’a pas acheté lol, il est à tout le monde.

Eh bien non, avant-gardiste n’est pas fou. Il ne revient pas d’un centre psychiatrique après toutes ces absences, mais il revient d’un long parcours qui a fait de lui un informaticien beaucoup plus endurci. Pour en revenir au sujet: vous faites erreur! Ce n’est pas parce que l’on ne paye pas quelque chose que l’on ne devient pas propriétaire. En effet, il y a plein d’autres méthodes, pour acquérir des objets, de l’argent, ou des biens immatériaux: héritage, cambriolage, … Mais il existe une dernière méthode pour devenir propriétaire: Devenir le médiateur…

En effet, médiateur vient de mediator en Latin, qui signifie « celui qui est au milieu ». Sur le point de vue sécurité, une allusion tacite à l’attaque de l’homme du milieu se prépare. Hé bien oui, Google (et il est difficile de le nier) se met au milieu de chaque endroit du Web, entre chaque connexion, sous les yeux de chaque internaute. Mais il n’est pas le seul, il peut s’agir aussi de Facebook, de Twitter, et d’autres. Cela paraît absurde, mais ça me fait penser à l’attaque de l’homme du milieu. Cette attaque consiste à se glisser entre deux ordinateurs, en se faisant passer pour l’autre ordinateur. Je sens d’ici l’hilarité de certains (Hahaha, mais ça n’a rien à voir). Mais quand Facebook dit « Partagez votre profil avec vos amis » en faisant oublier que c’est Facebook qui demande l’information et que c’est lui qui la traite, n’est-ce pas lui qui se fait passer pour la voix de nos amis? N’est-ce pas un piège qu’il nous tend là?

Concernant le trafic extérieur en direction des sites Internet, qui pourrait être mieux placé pour contrôler ces flux que Google? La firme de MountainView est au courant de chaque connexion que les utilisateurs font à son site, peut les lire, et peut MÊME être au courant des connexions à d’autres sites, grâce à Google Analytics (qu’on installe sciemment sur notre serveur), et autres outils dont les webmestres usent et abusent sans pour autant en estimer les conséquences.

Car c’est bien d’avoir des statistiques, d’avoir des CSS, des scripts ou des polices hébergées sur un serveur extérieur (mais bon, appeler des scripts « Cross-sites » ça aurait été impensable dans les années 90, voire quelques années auparavent), mais que fait-on de la neutralité des contenus? On peut parfaitement, et en plus Google l’autorise, télécharger les polices et les héberger sur notre propre serveur. Pareil pour les scripts, et que personne n’invoque l’excuse « c’est plus rapide » car déjà, si vous faites un site sérieux, vous avez une bande-passante correcte, et en plus, ça ne permettra d’économiser que quelques dizaines de millisecondes (qui ne feront AUCUNE différence à l’oeil nu). En plus, héberger sur un site extérieur multiplie les failles XSS, et si Google est en panne (ça peut arriver, les administrateurs sont humains après tout), tout site qui dépend de Google ne fonctionnera plus.

Vous croyez avoir tout entendu, mais ce n’est pas tout. Imaginons que Google déploie un script (sur ajax.googleapis.com), et qu’il se fasse hacker. Ce sont plusieurs millions d’utilisateurs qui se feront pirater grâce aux failles Javascript, et qui exécuteront un ransomware sur leurs machines.

A new Ransomware-as-a-service, dubbed Ransom32, has been spotted that for the first time uses a ransomware written in JavaScript to infect Mac, Windows as well as Linux machines.

Linux et Mac sont concernés aussi. C’est très fréquent sur des sites malveillants, alors je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas arriver à Google. D’autant plus qu’ils se sont fait hacker plusieurs fois, souvent pour afficher un message fanatique. Dans cette affaire, Google a noyé le poisson en disant que c’est un détournement de DNS. Le danger est tout aussi important, car on peut rediriger vers un site infecté (c’est même encore plus facile pour un pirate, car on peut configurer le serveur Web infecté comme on veut). C’est extrêmement rare, mais il suffit d’une fois et ce sera la bonne…

Pour ma part, je pense que les technologies hébergées ont connu un trop grand engouement de la part des foules et des prestataires. Beaucoup d’entreprises sous-traitent leur comptabilité à distance, alors que ce sont des données extrêmement sensibles, et il suffit qu’un hacker la découvre et la décrypte pour que tout soit découvert. Certes, le décryptage, s’il est solide, peut mettre plusieurs mois avant que ce soit totalement décrypté. Mais n’oublions pas qu’une donnée comptable est valable d’une année sur l’autre, du coup, même si la connexion dure 3 heures, la donnée, elle, est conservée. « Moins une information circule, et moins elle est en danger ». C’est à peu près ça qu’il faut se mettre dans le ciboulot pour survivre en société. La prudence était maximale, mais les réseaux sociaux ont forgé un trou dans nos consciences, et ont permis (non pas de voler mais) d’apprendre aux gens à fournir des informations sur eux-mêmes, et sur leurs proches. C’est comme de la collaboration finalement.

Le Cloud, c’est trop tôt, d’autant plus que si c’est gratuit, DropBox, OneDrive et Google Drive se permettent toutes sortes de choses. Ils se permettent de regarder dans les fichiers pour enrichir leurs bases de données pour savoir ce qui nous « intéresse », pour nous faire consommer de la pub. Mais croyez-vous qu’ils s’arrêteront uniquement à la publicité…? Je veux dire, ce n’est qu’un début, qui sait, peut-être qu’ils casseront l’AES-256, et qu’ils se permettront de partager des photos à des tiers. Oups! C’est pas Facebook ça?
En parlant de Facebook, j’ai entendu parler qu’ils (volontairement) s’amusaient à modifier des publications pour analyser les réactions des utilisateurs. Pas des contenus publics, mais des contenus privés et uniquement échangés entre amis. Des cercles fermés, quoi.

Ce qui prouve une fois de plus que contrairement aux apparences, et quelle que soit la confidentialité de votre compte, votre réputation, ou votre profil, Facebook peut accéder à n’importe quel cercle social, et jouer aux djinns des forêts. C’est pas embêtant tout ça? Oh, Orwell. Je t’avais pas vu venir 🙂 !

Alors pour moi, c’est: NIET. La conservation des données chez un tiers, ça ne me met pas sur une pente stable. C’est la même chose sur les systèmes d’exploitation, alors que ceux-ci sont censés être garands d’une certaine autonomie (du moins à l’origine). Microsoft nous accule. La première fois que j’ai ouvert une session sur Windows 8, ça m’avait demandé une adresse « Microsoft » (je n’avais rien d’autre à l’époque, qu’une adresse @live.fr, donc je l’ai utilisée). Je me suis dit: Une adresse MSN pour se connecter à Windows?! Ils sont en pénurie de Valium ou quoi? Parce que franchement l’intérêt est moindre, et en plus, si c’est pour associer un nom de famille à mon PC, autant souscrire chez le Microsoft Network tout de suite (le fournisseur d’accès à Internet). On peut toujours faire un compte « hors-ligne » (Mais Microsoft dit: « bouh bouh, vous n’aurez pas de synchronisation alors! »), mais là j’en ai marre de leurs simagrées. C’est pas mon job de repenser une interface. Je les paye pour me fournir un OS, et voilà qu’ils droppent the bass avec leur interface semi-Windows semi-Winphone, qui est insupportable jusqu’au dernier degré de la raison avec ses animations minables qui feraient cracher une carte VGA d’époque. Parce que leur merde est encore plus lourde qu’Aero, alors que ça utilise 90% de monochrome, et 10% de contours pour les boutons. Quand j’utilise un PC, j’aime à utiliser un PC. Et je vous raconte pas le nombre de « addons » qu’il faut installer pour engloutir la mémoire virtuelle retrouver un Windows décent. Si c’est ça à chaque nouvelle installation, je préfère revenir à Windows XP, ou carrément me mettre sous Linux. Moi qui ai tellement prêché du bien sur Windows.

De toute façon, Windows XP est trop vieux (même si on peut toujours compléter des tâches avec, que ce soit naviguer ou faire de la bureautique, ainsi que d’autres choses), et c’est un des seuls arguments des dévots de Windows 10 pour qu’on passe à la dernière version. Version bourrée de télémétrie qui ferait imploser un modem 56K. Je veux dire, ok pour retourner quelques données… C’est normal… Mais avant de continuer mon argumentation, je vous demande qu’on fasse un arrêt sur image. Je suis sûr que certains sont choqués par ce que je viens de dire: « ok pour retourner quelques données ». Car je viens de dire le contraire de ce que je défends. Mais ne vous y méprenez pas, toute invention a un côté positif. Le Big Data (car c’est comme ça qu’on l’appelle) est très utile. Du moins dans certains cas. Et Valve, le grand développeur de jeux vidéo, sans cette fabuleuse invention, n’aurait jamais pu deviner que les joueurs préfèrent explorer les maps plutôt que de suivre la ligne scénaristique. Cela peut être une invention formidable qui peut nous permettre d’en apprendre plus sur l’esprit humain. Sauf que sur un OS entier, cela peut mener au désastre.

Pendant des années, des commités comme la CNIL, ou des milliers d’acteurs non-gouvernementaux ont défendu le caractère privé des données personnelles depuis notre système informatique. Cela ne se fait pas. Même si les données ne compromettent pas notre identité, c’est la manière qui dérange. C’est un backdoor potentiel, et des hackers peuvent exploiter cette ouverture pour détourner énormément de données. Les multinationales nous servent leur slogan préféré: « Nous protégeons vos données ». Sauf qu’il y a plusieurs contextes de protection, et de données. Et selon le contexte, la donnée peut se retrouver sur le réseau, ou sur le serveur de la multinationale. Sauf que quand c’est sur le réseau, PERSONNE ne peut protéger la donnée et elle se retrouve dans la jungle. D’autant plus que la multinationale peut décider de demander de plus en plus d’informations, qui sait.

Autrement dit, Google a cassé mon PC en ligne, et cassé le format logiciel.

Du coup, j’ai eu une idée. Vu que le XXIème siècle nous propose moultes manières de stocker nos données (dont le Cloud, qui est un support très [trop] amovible), j’ai décidé de créer un PC hors-ligne où je stockerai toutes mes données. Ce ne seront pas des données sensibles, mais simplement des données qui ne nécessiteront pas d’être partagées sur Internet. Vu que le mot d’ordre est sécurité, je ne vois pas mieux. Ce ne sera pas un PC exposé à quelque réseau, et qui ne sera pas connu des services. Il ne sera pas à jour, mais que demande-t-on à un PC hors-ligne, si ce n’est de stocker. Je le rangerai dans un placard, et j’essaierai d’acheter un L‭TO d’occasion pour graver sur des bandes magnétiques de très grande capacité (Un L‭T‭O supporte des bandes de 12To, autrement dit plus de 12 000 Go) que je crypterai sans doute en PGP + AES-256, afin de me créer une solution de sauvegarde interne. Le tout fonctionnerait avec Windows 2003 Server, car il a un noyau plus évolué que XP (sans pour autant tomber dans la v6.0). Vu que la fibre permet des échanges rapides, j’ouvrirai un Cloud fait maison (plus besoin de Skype et compagnie) pour communiquer avec des tiers. Ce serait bien si tout le monde faisait comme ça, car gérer Internet au niveau régionnal serait une solution contre l’intrusion de la N‭‭S‭‭A et d’autres conneries Américaines teintées d’interventionnisme. Et puis, pourquoi pas créer un PC routeur avec IPCOP, car Linux est très idéal pour les pare-feux (beaucoup d’entre eux utilisent Linux), histoire de couper les ponts avec cet Internet devenu un éunième espace occupé par une certaine égémonie.

… Et en plus, ch’uis diplômé BTS, bientôt, donc autant passer au cap supérieur ;-P

Voilà, j’espère vous avoir fait réfléchir quant à certaines réalités. Internet est un milieu très vivace, constamment évolutif, mais comme dans tout espace, il faut savoir être prudent. Y compris avec ceux avec qui vous partagez vos expériences. Les multinationales nous offrent des contenus certes, eh bien sachons anticiper les effets d’un partage évasif et non-contrôlé.